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Violences éducatives : il faut aussi savoir punir les enfants, selon une psychologue drômoise

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Alors qu'un nouveau spot publicitaire contre les "violences éducatives ordinaires" est diffusé depuis ce lundi 29 avril 2024, une psychologue drômoise ne considère pas que mettre au coin son enfant ou le priver de quelque chose soit nécessairement violent.

L'association StopVEO considère le fait de mettre au coin son enfant ou de le priver de quelque chose comme des violences éducatives ordinaires (illustration). L'association StopVEO considère le fait de mettre au coin son enfant ou de le priver de quelque chose comme des violences éducatives ordinaires (illustration).
L'association StopVEO considère le fait de mettre au coin son enfant ou de le priver de quelque chose comme des violences éducatives ordinaires (illustration). © Maxppp - Vincent Hazat/AltoPress

"Les violences psychologiques sont tout autant problématiques que celles physiques", pose Carine Biancone, psychologue drômoise en pédiatrie. Le 30 avril est la journée nationale de la non-violence éducative. L'association StopVEO (violences éducatives ordinaires) diffuse un nouveau spot publicitaire à la télévision depuis ce lundi.

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Selon un baromètre des VEO-Ifop pour la Fondation pour l'Enfance réalisé en mai 2022, 79 % des parents d'enfants de moins de 10 ans reconnaissent commettre au moins une violence éducative ordinaire, comme le mettre au coin, le priver de quelque chose ou encore crier très fort. Pour autant, pour Carine Biancone, qui a travaillé pendant plusieurs années dans la protection de l'enfance, il faut poser des limites : "Dire non, tu n'auras pas ce jouet, cela n'est pas du tout de la maltraitance. Il s'agit juste d'accompagnement à tolérer la frustration."

"Être le copain de son enfant ne peut pas fonctionner"

La psychologue drômoise poursuit : "Je pense que tous les parents en ont fait l'expérience : quand on dit oui à tout, l'enfant continue, c'est-à-dire qu'il n'est jamais comblé. Il vient chercher la limite. Mettre des limites à son enfant constitue notre rôle de parent. Dire qu'il ne faut surtout jamais crier, jamais punir, pour moi, cela peut aller jusqu'à de la maltraitance. Être le copain de son enfant ne peut pas fonctionner."

Carine Biancone rappelle que la fessée n'est pas une méthode éducative. Elle est interdite depuis 2019. Il ne faut pas non plus diaboliser ou culpabiliser les parents, dit-elle. La fessée devient grave quand elle est volontaire et répétée. Selon le baromètre des VEO-Ifop pour la Fondation pour l'Enfance, 23 % des parents des enfants de 0 à 10 ans reconnaissent donner des fessées.

La fessée parfois toujours donnée

Devant l'école Kergomard Récamier à Valence, les avis sont partagés, à l'image de ce couple : la maman reconnaît : "Moi oui, une petite fessée, légère sur la couche, ça m'est déjà arrivé oui." Pour le papa au contraire : "Non, je ne pense pas que les fessées servent à quelque chose. Nous sommes d'une génération qui a pris des fessées et cela ne nous a pas empêché de faire des bêtises. Le dialogue est donc parfois mieux."

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