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Ille-et-Vilaine : un mois après la rentrée, il manque des accompagnants d'élèves handicapés

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Un mois après la rentrée scolaire, tous les élèves en situation de handicap de la Bretagne, n'ont pas d'AESH (accompagnant d'élèves en situation de handicap). Ils sont 19 189 dans toute la région dont 12 726 accompagnés par un AESH.

Cet été, une cinquantaine d'AESH ont démissionné en Ille-et-Vilaine selon les syndicats. Cet été, une cinquantaine d'AESH ont démissionné en Ille-et-Vilaine selon les syndicats.
Cet été, une cinquantaine d'AESH ont démissionné en Ille-et-Vilaine selon les syndicats. © Maxppp - Jean-Marc LOOS

Un mois après la rentrée scolaire, il manque encore des AESH (accompagnant d'élèves en situation de handicap) en Bretagne. Sur les 19 189 élèves en situation de handicap dans la région, dont 12 726 sont accompagnés par un AESH, et 4 242 dans le dispositif ULIS.

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Tout le temps se battre

Pour les autres, c'est la débrouille comme pour le fils de Solène, scolarisé en 3ème dans un collège de Fougères. Il souffre de plusieurs troubles du langage écrit (dyslexie, dysorthographie et dysgraphie). L'année dernière, il avait une AESH pendant 15 heures par semaine, mais à cause du manque d'effectif, cette année, il n'en a pas et la situation est intenable pour lui et sa maman. "Le soir quand je rentre, c'est moi qui fait l'AESH, raconte Solène. On fait des fiches ensemble, on relit les cours. En plus de ma journée de travail et de mes deux autres enfants, c'est compliqué.

Une situation frustrante, agaçante même, explique-t-elle. "En tant que parents, _il y a des moments où effectivement on est énervé__. Ce n'est pas juste, tous les ans, à la rentrée, il n'y a pas d'AESH et il faut rappeler, insister, envoyer des mails. Il faut se battre tout le temps et ça c'est hyper fatiguant._"

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Un métier qui n'attire pas en raison d'abor du salaire proposé : entre 810 et 830 euros par mois pour 24 heures de travail par semaine. Alors forcément, les fins de mois sont difficiles pour Louise, AESH à Fougères depuis 11 ans. "Par exemple, je dois prendre ma voiture personnelle tous les jours pour aller travailler et les frais kilométriques ne sont pas remboursés." L'AESH demande donc une reconnaissance de ses 24 heures hebdomadaires en un temps plein, payé donc au SMIC (1 329,05 euros nets). 

Jusqu'à huit élèves par AESH

L'autre problème qui pose question est le métier en lui-même : faute d'AESH disponibles, les autres accompagnants gèrent plusieurs élèves à la fois. "L'AESH qui a deux ou trois gamins il a de la chance, parce qu'il y a des collègues qui en ont six, sept ou huit, témoigne Carole, AESH depuis 12 ans à Fougères et ses environs. Même pour l'enfant c'est difficile, car il se retrouve seulement avec trois heures d'accompagnement par semaine, ce n'est pas assez.

Résultat, les postes ne sont pas pourvus et les départs sont même nombreux. Selon les syndicats d'éducation, une cinquantaine d'AESH ont démissionné cet été dans le seul département de l'Ille-et-Vilaine.   

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