PHOTOS - Une petite centaine d'enseignants de collèges rassemblés devant le rectorat de Montpellier

Une mobilisation nationale des enseignants est prévue ce jeudi 1ᵉʳ février 2024. La veille, mercredi 31 janvier, environ 80 enseignants se sont rassemblés devant le rectorat de l'académie de Montpellier, à l'appel de FO, la CGT, le Snes-FSU, le Snalc et Sud. Quatre collèges de l'Hérault, ceux du Jeu de Mail à Montpellier, Paul-Emile Victor d'Agde et les collèges Lucie-Aubrac et La Dullague de Béziers, demandent le classement de leurs établissements en REP (Réseau d'Éducation Prioritaire).

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Avant leur rendez-vous avec la rectrice prévu à 17h ce mercredi, ils sont venus donner de la voix et ont fait sonner leurs casseroles. Quand on demande à Jamel Zenati, professeur de français, comment il se sent au travail, il répond : "c'est un lot de malheurs en continu, confie-t-il. Les profs, aujourd'hui, sont aussi maltraités que les paysans hier. Les salaires que nous percevons sont juste suffisants pour nous permettre de finir les fins de mois, parce qu'on n'y arrive toujours pas. Être enseignant, aujourd'hui, c'est tellement dévalorisé que cela ne ressemble plus à rien."

Demandent un classement en REP

C'est la raison pour laquelle les enseignants de quatre collèges de l'Hérault demandent le classement de leurs établissements en réseau d'éducation prioritaire (REP). De quoi leur permettre d'avoir plus de moyens humains. "On a un public qui est compliqué, difficile dans le secteur d'Agde, regrette Vincent Laporte, qui enseigne la physique-chimie au collège Paul-Emile Victor d'Agde. Ce sont des personnes qui ont besoin d'aide, et on n'a pas les moyens de leur fournir toute cette aide, pour le moment. Cela fait plusieurs années que l'on demande d'avoir une classe supplémentaire à tous les niveaux, pour alléger les effectifs par classe, pour ne pas se retrouver avec une trentaine d'élèves, et au milieu des petits que l'on ne peut pas aider."

Les professeurs des quatre collèges concernés demandent aussi des revalorisations de salaires et le remplacement systématique des surveillants. La rectrice leur a répondu hier qu'il fallait "que les profs lui fassent confiance", aucune décision n'a été prise pour le moment quant à une nouvelle cartographie des REP dans l'Hérault.