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Coronavirus - Occitanie : jeunes diplômés, génération sacrifiée ?

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En Midi-Pyrénées, près de 21.500 étudiants ont été diplômés l'année dernière. Parmi ceux qui doivent l'être cette année, certains s'inquiètent de leur arrivée sur le marché du travail dans ces conditions de crise sanitaire et économique.

Université de Toulouse 1 Capitole
Université de Toulouse 1 Capitole © Radio France - Bénedicte Dupont

La crise sanitaire que nous traversons devrait affecter les jeunes diplômés. Vont-ils trouver du travail à la fin de leur cursus dans quelques semaines ou mois, alors que rien que dans la région les deux tiers des salariés sont en chômage partiel ? Cette semaine, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse est allée jusqu'à parler d’une "génération sacrifiée"

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Selon une étude récente, près de deux tiers des entreprises ont en partie ou totalement gelé les recrutements. Le secteur aéronautique en premier lieu. 

Philippe Raimbault, le président de l'université fédérale de Midi-Pyrénées, explique que ces difficultés sont bien prises en compte dans nos universités : "Il y a deux axes de travail par rapport à ces difficultés. Le premier c'est l'accompagnement individuel des étudiants qui doit être renforcé. L'autre aspect c'est d'être en connexion permanente avec les représentants du monde économique". L'enjeu est tout particulier dans notre région : "Le secteur aéronautique est fortement touché par la crise. La défection d'entreprises comme Airbus est un coup dur" explique Philippe Raimbault. 

J'ai du mal à voir où on va, Killian en dernière année de la Toulouse Business School

L'an dernier, 21.500 étudiants sont sortis diplômés d'un IUT, d'une fac ou d'une grande école en Midi-Pyrénées. Parmi les étudiants toulousains concernés cette année, il y a Killian, inscrit en master 2 à la Toulouse Business School en spécialisation tourisme et événementiel, il se préparait à une entrée sur le marché du travail sereine, mais tout a dérapé : "Mon stage se passait très bien, dans l'optique de me faire embaucher. Mais j'ai perdu mon stage, pour lequel je suivais le PSG. La saison est annulée, je n'ai plus du tout de mission. Je passe aux plans B, dans le digital ou le marketing mais je ne me destinais pas à ça. J'ai du mal à voir où on va". 

Malgré tout, il y a des sites universitaires qui ne cèdent pas à la panique. A l'école des Mines d'Albi, certains étudiants sont plus sereins. Les mines forment des ingénieurs pour l’aéronautique, la pharmacie l’énergie ou la logistique. Si le premier domaine est en souffrance, Alix, étudiante en dernière année, est persuadée que les 200 élèves sauront rebondir : "_Je ne suis pas inquiète. Même face à cette crise, on aura toujours besoin d'ingénieurs pour fabriquer des respirateurs ou des lits médicalisé_s, même si ce n'est plus dans le secteur de l'aéronautique". 

Mobiliser les réseaux

Les enseignants, eux, se démènent pour trouver des stages. Bruno Ladevie est le directeur de la formation d'Albi : "Le combat c'est d'essayer de maintenir le plus d'élève en stage. On mobilise tous nos réseaux. Est-ce qu'on arrivera à 100% de stagiaires? Probablement pas". Jusqu’ici, 96% des diplomés des Mines d’Albi avaient du travail à la sortie.

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