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Mantes-la-Jolie : mesures renforcées au lycée Rostand après des tirs de mortiers d'artifice sur le personnel

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Après des tirs de mortiers d'artifice qui ont visé le personnel du lycée Jean Rostand à Mantes-la-Jolie (Yvelines) mardi matin, la Région promet des moyens supplémentaires pour sécuriser l'établissement. L'auteur présumé des tirs, un élève récemment exclu, a été interpellé ce mercredi matin.

Un lycéen de 17 ans, récemment exclu, a été interpellé mercredi matin, soupçonné d'avoir tiré des mortiers d'artifices la veille à l'entrée de l'établissement Un lycéen de 17 ans, récemment exclu, a été interpellé mercredi matin, soupçonné d'avoir tiré des mortiers d'artifices la veille à l'entrée de l'établissement
Un lycéen de 17 ans, récemment exclu, a été interpellé mercredi matin, soupçonné d'avoir tiré des mortiers d'artifices la veille à l'entrée de l'établissement © Radio France - Morgane Heuclin-Reffait

C'est un nouvel incident qui aurait pu "tourner au drame" selon le vice-président de la Région Ile-de-France, en charge des lycées. Un élève de 17 ans, récemment exclu de l'établissement, a été interpellé ce mercredi matin a appris France Bleu Paris de sources concordantes, soupçonné d'avoir tiré la veille des mortiers d'artifices en direction du personnel. Selon le parquet de Versailles, il devait déjà passer devant le juge des enfants prochainement pour des faits similaires, n'ayant jamais été condamnés jusqu'à présent.

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Une vice-proviseure a été touchée à la jambe, sans être blessée, et un autre élève blessé légèrement au mollet, par les tirs de mortiers. L'enquête est ouverte pour "violences avec usage d'une arme sur personne chargée de mission de service public, intrusion dans un établissement scolaire et mise en danger d'autrui", précise le parquet de Versailles. Des enseignants ont dans la foulée exercé leur droit de retrait.

Des mesures de sécurité supplémentaires

Le vice-président de la Région Othman Nasrou, venu sur place ce mercredi après-midi aux côtés du maire, dénonce des faits "totalement inacceptables". "Ce sont des personnels de la direction qui ont été pris pour cible, on vient naturellement manifester notre soutien, lance-t-il, un lycée doit être un sanctuaire préservé de toute violences." Reste que les incidents se multiplient dans cet établissement depuis plusieurs mois. "On a un sujet particulier sur ce lycée, reconnait le maire Raphaël Cognet. Le court-terme, c'est la sécurité de tout le monde y compris des riverains autour. A plus long terme, il faut accompagner et être en soutien des équipes pédagogiques."

Une BRS, brigade régionale de sécurité, dotée de cinq agents, est ainsi revenue au sein de l'établissement dès ce mercredi afin de faire de la prévention et de la médiation. Si elle avait déjà été mobilisée quatre jours fin septembre, suite à de précédents tirs de mortiers dans l'établissement, elle revient cette fois "jusqu'aux vacances de la Toussaint, tant que le calme ne sera pas revenu", insiste Othman Nasrou. Le nombre de caméras installées dans et aux abords du lycée va aussi augmenter, de 22 à 36 prochainement. L'installation d'un tourniquet pour sécuriser l'entrée du lycée est également sur les rails, sur demande de la direction de l'établissement.

Des effectifs réclamés à long terme

Du côté des enseignants, les mesures d'urgence sont plutôt saluées, mais ne suffisent pas : Vincent Smith, membre de Sud-Education et professeur d'anglais depuis 27 ans au lycée Jean Rostand réclame surtout "plus d'effectifs sur le long terme". "On préfère qu'il y ait des gens de manière plus durable, formés aux questions éducatives et aux interactions avec les jeunes", lance-t-il, plutôt que de se reposer sur les brigades régionales de sécurité.

"On compte sur des initiatives plus nettes de l'Education nationale, que les jeunes qui arrivent plein de bonne volonté ne repartent pas aussitôt car ils ont eu une rentrée avec des tirs de mortiers dans tous les sens, insiste l'enseignant, alors que l'année démarrait très bien en classe". Il déplore des effectifs à la baisse ces dernières années, avec la suppression notamment d'un poste de CPE, et "un affaiblissement du cadre scolaire à l'heure où il faut le renforcer".

"C'est un lycée qui concentre énormément de difficultés économiques et sociales. Forcément, ça crée plus de difficultés, lance le maire, Raphaël Cognet. On est sur un territoire qui est pauvre. Il faut que chaque élève puisse être accueilli au lycée dans de bonnes conditions. Au-delà de la vie pédagogique qui relève de l'Education nationale, on peut de notre côté accompagner le lycée au quotidien". Le maire veut ainsi "expérimenter quelque chose autour du décrochage scolaire", notamment en vue de mettre en place des dispositifs pour les élèves exclus temporairement.

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