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Limoges : les professeurs des lycées professionnels en colère contre la réforme

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La réforme des lycées professionnels prévoit d'augmenter de 50% les stages en entreprise, réduisant les cours théoriques, essentiels selon les professeurs. Ce mardi 2 mai, les professeurs syndiqués Force ouvrière se sont réunis en congrès académique pour protester contre cette réforme.

Le  Syndicat National de l'Enseignement Technique Action Autonome Force Ouvrière de l'Académie de Limoges, contre la réforme des lycées professionnels. Le  Syndicat National de l'Enseignement Technique Action Autonome Force Ouvrière de l'Académie de Limoges, contre la réforme des lycées professionnels.
Le Syndicat National de l'Enseignement Technique Action Autonome Force Ouvrière de l'Académie de Limoges, contre la réforme des lycées professionnels. © Radio France - Cyrielle LE HOUEZEC

La réforme des lycées professionnels ne passe pas auprès des professeurs de ces établissements. Ce mardi 2 mai, les professeurs syndiqués Force ouvrière de l'académie de Limoges se sont donc réunis en congrès académique à Limoges pour protester contre la réforme. Selon eux, réduire de 50% les cours théoriques au profit des stages en entreprise n'est pas une bonne solution"On reçoit plusieurs élèves en difficulté, certains ont des handicaps ou ont des lacunes. Il leur faut au contraire plus de cours théoriques, pas moins", s'énerve Audrey Saumande, professeur d'économie et de gestion au Lycée Marcel Pagnol à Limoges et syndiquée Force ouvrière.

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Cette réforme sera annoncée ce jeudi 4 mai par Emmanuel Macron, en déplacement dans un lycée des Charente-Maritime avec son ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye et sa ministre de l'Enseignement, Carole Grandjean. Elle prévoit d'augmenter de 11 semaines la formation professionnelle, notamment par des stages. Le temps de formation théorique, ne sera lui, pas compensé. "On glisse vers un appauvrissement du diplôme", continue Audrey Saumande.

Un diplôme non équivalent d'un lycée à l'autre

Aussi, selon Isabelle Aubry, secrétaire de la section académique du Syndicat national de l'enseignement technique action autonome Force ouvrière (SNETAA-FO), 80 % des bacheliers des lycées professionnels prévoient une poursuite d'études. Sans les bases fondamentales, cela restera donc plus compliqué.

Autre problème : la recherche d'une entreprise, avec un temps rallongé en entreprise, les lycéens devront trouver un maître de stage. "J'ai une classe de 24 élèves qui doivent partir en stage. Sur 24, il y en a six qui n'ont toujours rien. Avec 11 semaines de plus, ça va être encore plus difficile", poursuit, avec dépit, la professeure.

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