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Le maire de Bavilliers, Éric Koeberlé, sous le feu des critiques après ses propos sur l'école publique

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Les syndicats enseignants et la FCPE réclament la démission d'Éric Koeberlé, maire de Bavilliers dans le Territoire de Belfort, de toutes ses fonctions liées à des établissements publics. Ils lui reprochent des critiques acerbes à l'encontre de l'école publique, pour mettre en avant le privé.

Image d'illustration. Image d'illustration.
Image d'illustration. © Maxppp - Darek Szuster

"L'Éducation nationale est un gouffre financier et intellectuel" ou encore "la planète des singes, à côté, c'est le monde de Oui-oui". Les propos sur Facebook d'Éric Koeberlé, le maire de Bavilliers (90), concernant l'école publique, ont profondément indigné les syndicats enseignants du Territoire de Belfort. Ils remontent au 15 mars et répondent à une publication sur le réseau social par le secrétaire départemental d'Europe Écologie les Verts, Vincent Jeudy.

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On y voit des lycéens manifester contre la réforme des retraites avec banderoles et pancartes provocatrices. "S'ils ont un souci avec l'Éducation nationale, fort compréhensible au demeurant, je leur propose d'aller dans le privé. Par contre, ils auront un peu de mal à suivre leurs profs dans la rue", répond alors Éric Koeberlé en commentaire. Avant d'expliquer que le privé "fait faire des économies au contribuable". En tout, il a publié une quinzaine de messages critiquant les établissements publics.

Les syndicats réclament qu'il démissionne de ses fonctions liées à l'enseignement public

En réponse, les syndicats enseignants ont voté une motion à son encontre, ce lundi 27 mars, lors du conseil départemental de l'Éducation nationale. Ils réclament également la démission de l'élu de toutes ses fonctions liées à l'éducation, notamment dans le conseil d'administration de l'UTBM, ou encore la vice-présidence du Grand Belfort, où il est en charge de l'enseignement supérieur.

La motion votée par l'intersyndicale à l'encontre d'Éric Koeberlé.
La motion votée par l'intersyndicale à l'encontre d'Éric Koeberlé. - .

Elvire Celma, la secrétaire départementale du syndicat FSU est révoltée par les propos d'Éric Koeberlé : "C'est une insulte. C'est l'institution qui devrait porter plainte contre lui. C'est l'Éducation nationale qui devrait porter plainte contre lui, c'est le rectorat, c'est la Dasen. Parce qu'il attaque directement et il insulte le service public d'éducation. C'est ça qui est terrible".

Le principal intéressé maintient, lui, ses propos, sur le fond comme sur la forme : "J'assume totalement. Ce sont des propos tenus sur les réseaux sociaux, avec un ton qui correspond à celui des réseaux sociaux. Je pense qu'aujourd'hui, malheureusement, l'école publique est en pleine dérive. L'Éducation nationale, c'est aujourd'hui le plus gros budget de l'État. Cet argent, pour moi, il n'est pas utilisé avec suffisamment d'efficacité".

Selon lui, il ne devrait pas y avoir de retombées après ses commentaires, et il n'est pas condamnable pour ce qui est juste une opinion.

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