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Latifa Ibn Ziaten au collège de Verny : "Il faut écouter les enfants sans les interrompre"

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C'est à Verny, au sud de Metz, que Latifa Ibn Ziaten a tendu la main à des jeunes ce vendredi. La mère de la première victime de Mohammed Merah en 2012 à Montauban va à la rencontre des jeunes, inlassablement, pour lutter contre la radicalisation.

Beaucoup d'élèves ont poursuivi la discussion à la fin en tête à tête.
Beaucoup d'élèves ont poursuivi la discussion à la fin en tête à tête. © Radio France - François Pelleray

La dernière étape de Latifa Ibn Ziaten a mené cette mère endeuillée dans un collège de Moselle, le collège Nelson Mandela de Verny, au sud de Metz. Elle a répondu ce vendredi matin aux questions de quelques 150 élèves de 3e.

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Depuis sept ans, Latifa Ibn Ziaten multiplie ces rencontres pour lutter contre la radicalisation des jeunes, pour qu'il n'y ait pas un autre Mohamed Merah qui tue aveuglement. Les attentats de Toulouse et Montauban avaient fait sept morts dont trois enfants.

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C'est toujours avec cette voix douce, posée et ce regard fort et bienveillant que Latifa Ibn Ziaten décrit le scénario meurtrier dans lequel est tombé son fils militaire. "La douleur grandit encore chaque jour" dit-elle, une larme coule alors sur sa joue. 

Certains jeunes ont le regard dans le vide, les bras croisés. Pendant que d'autres posent des questions. "Que dire à des gens qui ont perdu un proche pour les aider à surmonter la souffrance ?" "Je leurs réponds qu’il faut avant tout se souvenir des bons moments partagés avec cette personne disparue"

Latifa Ibn Ziaten consacre sa vie à tendre la main aux jeunes.
Latifa Ibn Ziaten consacre sa vie à tendre la main aux jeunes. © Radio France - François Pelleray

Le poison des réseaux sociaux

Très vite, Latifa Ibn Ziaten met en garde les jeunes contre les risques d'enrôlement sur les réseaux sociaux. "Parlez quand ça va mal. Et aux adultes d_'écouter jusqu’au bout._ Il ne faut pas couper un enfant qui a besoin de parler".

Les échanges ont pas mal porté sur les relations parents-enfants. "C’est dur de se livrer à quelqu’un quand on est triste", raconte cette élève, "on préfère se cacher, on peut avoir honte". Une autre poursuit : "Il faut trouver _une personne de confiance__, qui ne jugera pas. Parfois, c’est_ plus simple de rester avec son mal-être plutôt que de parler mais ce n’est pas ce qu’il faut faire". 

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"Face aux menaces, je ne m'arrêterai pas"

Un jeune mal dans sa peau, qui s'enferme est une proie facile pour ceux qui vivent de la haine. Ceux-là même qui menacent de mort Latifa Ibn Ziaten, encore cet été avec des tags sur sa maison : "Ça ne me fait pas peur, la seule question que je me pose est pourquoi ? J’essaye de faire le bien et cela _dérange certaines personnes__. Mais ce n’est pas grave, je ne m’arrêterai pas, c’est comme ça_".

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