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EN IMAGES - Landes : des colonies de vacances apprenantes sous contraintes sanitaires

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Plus de 800 enfants et adolescents bénéficient cet été dans les Landes du dispositif "vacances apprenantes", ces colonies de vacances post-confinement. Masque, sens de circulation, distanciation physique : les règles sont contraignantes mais bien acceptées par les enfants.

Le groupe des 14/16 ans du centre de loisirs Equiland de Cassen Le groupe des 14/16 ans du centre de loisirs Equiland de Cassen
Le groupe des 14/16 ans du centre de loisirs Equiland de Cassen © Radio France - Leïla Benjelloun

L’Etat a dépensé 200.000 euros pour financer le dispositif "vacances apprenantes" dans les Landes. Une somme à destination des familles les plus précaires pour leur permettre d’offrir un séjour en colonie de vacances à leurs enfants. Ça représente 500 euros par enfant pour un séjour de cinq jours. L’objectif est de permettre à des enfants, privés d'école pendant le confinement, de retrouver du lien social, mais aussi des activités éducatives, culturelles et sportives.

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Des contraintes sanitaires strictes

En ce moment au centre de loisirs Equiland de Cassen, qui dépend de la Ligue de l'enseignement, une quinzaine d'enfants de 6 à 16 ans, sur les 85 accueillis, bénéficient du dispositif. À la fin de l'été, Equiland aura accueilli 153 enfants bénéficiaires du dispositif sur 393. Initiation au quad, à la moto, au football, à l'équitation, à la course d’orientation robotique, sensibilisation à l’environnement : le programme des activités proposées est vaste.

En raison des contraintes sanitaires liées à la covid-19, le nombre d’enfants pris en charge est divisé par deux cet été. Les règles sont très strictes à l’intérieur du centre de loisirs. La prise de température est obligatoire pour pénétrer sur le site. Des flèches sont peintes au sol pour marquer les sens de circulation. Il faut respecter la distanciation sociale d’un mètre et éviter au maximum que les groupes se croisent. Le masque est obligatoire dès 11 ans. "On change de masque quatre fois par jour. Dès qu’on prend un ballon, des feutres, il faut les désinfecter. Ce qui me manque, c’est qu’on ne se mélange pas aux autres. Moi, j’aime bien être avec les petits, c’est marrant et on les bat toujours au foot" raconte Tony, 16 ans, dont on devine le sourire derrière le masque chirurgical. L’adolescent vient de Pau. Il fait partie des 25 enfants du groupe des 14/16 ans qui participent au séjour "Moto-cross". 

Des vacances apprenantes mais pas scolaires

Les contraintes sanitaires sont plutôt bien acceptées. Les enfants et adolescents sont heureux de retrouver un groupe, des copains, après en avoir été privés pendant les trop longues semaines du confinement. "De se retrouver en groupe, ça fait du bien car c’est difficile d’être tout seul. De voir de nouveaux visages, de nouvelles personnes, c’est cool" confie Matteo, 16 ans. Le jeune garçon, qui entrera en classe de Première au mois de septembre, avoue n’avoir quasiment pas travaillé pendant cinq mois. 

Cependant, cette colonie de vacances doit rester des vacances, insiste la présidente de la Ligue de l’enseignement dans les Landes, Arlette Tapiau Dangla. Apprendre en s’amusant, c’est le credo de l’association. "On a toujours organisé des séjours qui sont éducatifs. Nos séjours ont été labellisés sans que nous ne changions rien car nous rentrions dans le dispositif. Il n’y a pas de cours, pas de professeurs qui viennent ici. Les animations proposées sont par elles-mêmes apprenantes. Il y a de la sensibilisation à la nature, à l‘environnement, du sport, de la robotique. Ce sont des activités qui permettent à l’enfant d’apprendre autrement", explique Arlette Tapiau Dangla. Avant d’ajouter : "ça a été extrêmement difficile pour les familles, mais aussi beaucoup pour les enfants qui se sont retrouvés dans des situations délicates. Ils n’allaient pas à l’école, ils n’avaient pas forcément le matériel nécessaire pour suivre les enseignements à distance. Il y avait aussi une certaine anxiété dans les familles par rapport à l’avenir. Je pense que ces enfants-là avaient surtout besoin de décompresser et d’avoir de véritables vacances. Nos vacances leur amènent tout ce qu’on peut leur amener à l’école, mais d’une autre façon".

Des chansons en anglais pendant les veillées

Les séjours "vacances apprenantes" doivent respecter quatre axes : environnement/développement durable, sport, nature/découverte, numérique et langues. Les enfants travaillent, par exemple, leurs cours d’anglais, en apprenant des chansons pendant les veillées. Les séjours se terminent le 31 août.

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