"Je n'aurais jamais parlé dans un micro avant" : des lycéens du Grand-Quevilly montent une radio éphémère

Ce sont peut-être les futures voix de France Bleu Normandie ! Les élèves du lycée Val de Seine au Grand-Quevilly, au sud de Rouen, ont ouvert une radio éphémère ce lundi 8 avril 2024 pendant six heures non-stop.

Sur les 2.500 élèves que compte l'établissement, presque 200 ont participé au projet avec leur classe, mais au cœur du dispositif, ils sont une douzaine, dont Sarah. Elle co-anime avec Manon car elle y voit un intérêt pour son avenir professionnel. "Étant en terminale, je me suis dit que ça ferait bien sur mon dossier Parcoursup. Et puis n'étant pas très à l'aise à l'oral, je me suis dit que ça aillait m'aider : la preuve, je n'aurais jamais fait ça avant", sourit-elle alors qu'il y a quelques semaines, elle "serait partie en courant" si on lui avait demandé de parler dans un micro.

C'est en partie par crainte de parler dans le micro que Naofel a décidé de découvrir le métier de technicien. Il veut "voir la complexité des machines utilisées". "On est un peu les maîtres de ce monde de la radio, c'est exaltant d'avoir le contrôle", plaisante l'élève en première.

Des élèves de toutes les filières

À l'origine de ce projet, ce sont les professeurs documentalistes de l'établissement qui ont présenté la candidature du lycée auprès du rectorat, car le projet est financé par la région Normandie. Ces enseignants encadrent les jeunes aux côtés de membres de l'association "zones d'ondes". "C'est une manière d'écrire totalement différente de ce qu'on a l'habitude de lire dans les romans ou même les articles de journaux", s'étonne Athénaïs, une élève en terminale.

Les lycéens ont ensuite choisi les sujets et les formats. Il y a la chronique cinéma, une autre sur les jeux vidéos, le récit du voyage à Dublin ou encore l'interview du conseiller principal d'éducation (CPE). "Ça permet de valoriser les actions des élèves et la vie de l'établissement. C'est aussi un moyen de réunir les jeunes de différentes filières car certains sont en formation professionnelle, d'autres en post-bac, d'autres en anté-bac", décrit le CPE, Alexis Brilleman.

Cette initiative est une première au lycée Val de Seine au Grand-Quevilly, mais les membres de l'établissement comptent renouveler l'expérience. En 2025, ils prévoient d'organiser 12 heures d'antenne, réparties sur deux jours.