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Finistère : l'appel à l'aide de Laëtitia, maman d'un adolescent autiste déscolarisé contre son gré

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Laëtitia Forest, une habitante du Nord-Finistère lance un appel à l'aide : son fils autiste, Ethan, n'a pas de place cette année en classe.

Ethan et sa maman Laëtitia Ethan et sa maman Laëtitia
Ethan et sa maman Laëtitia © Radio France - Angeline Demuynck

Il ne retournera pas à l'école ce lundi matin. Ethan, un adolescent autiste de Lanrivoaré près de Brest, n'a pas obtenu de place en classe cette année. Ni en Institut médico-éducatif (IME), ni en seconde Ulis (Unité localisée pour l'inclusion scolaire). À 16 ans, l'instruction n'est plus obligatoire. Le jeune garçon qui souhaite devenir menuisier est donc déscolarisé. Une situation que dénonce sa maman, Laetitia Forest, à la tête d'une famille de sept enfants. Ethan est son aîné.

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France Bleu Breizh Izel : Qu'est ce que ça veut dire concrètement pour lui ?

Il n'y a pas de place IMPro (Institut Médico-professionnel) parce que les jeunes de 30 ans y sont encore alors que logiquement, à 20 ans, ils devraient l'avoir quitté. Mais on ne peut pas renvoyer un enfant qui n'a pas de solution.

Concrètement ça veut dire qu'il reste à la maison. Heureusement, on a une entreprise, on aura la chance de pouvoir le prendre avec nous et de lui faire faire des stages, dans notre garage et à la menuiserie. Parce que dans la zone artisanale où nous travaillons, le menuisier est sensibilisé à l'autisme.

En tant qu'autiste, Ethan fait partie des effectifs d'enfants porteurs de handicap ?

C'est ça, il fait partie des enfants porteurs de handicap qui n'ont pas de solution pour la rentrée. Ce n'est pas le seul. On a un petit Tom dans notre commune qui a six ans et qui n'a pas de solution non plus. L'IME lui avait proposé de le prendre à la rentrée, mais faute de personnel soignant, on lui a refusé l'accueil. Donc il n'aura que quatre heures d'école par semaine.

Quelles démarches avez-vous faites ?

On a contacté la Maison départementale pour les personnes handicapées en demandant une notification en lycée. On a aussi contacté l'inspection académique. J'ai contacté Didier Le Gac, le député de Saint Renan. Et maintenant on continue avec la Mission locale qui pourra lui proposer des stages.

Vous avez aussi lancé un appel sur les réseaux sociaux ?

Tout à fait. J'ai lancé un appel qui a été partagé 230 fois environ, qui nous a quand même permis de lui trouver une place pour du judo adapté à Guilers.

Il est dans quel état d'esprit aujourd'hui ?

Un peu déprimé dans le sens où tout le monde va retrouver une vie normale. Même la petite dernière, sa sœur de 2 ans et demi va faire sa rentrée. Et lui, il aimerait pouvoir participer à la vie des neurotypiques.

C'est une inquiétude pour vous, en tant que maman ?

En tant que maman, on fait des enfants pour qu'ils soient épanouis. Lui, il ne peut pas voler de ses propres ailes et il ne peut pas être épanoui s'il n'a pas d'insertion dans la vie sociale. Ethan comprend tout à fait le problème. Il est très angoissé. Et hier, quand il a visité la menuiserie près de notre travail, il a remercié le monsieur en lui disant : "C'est chouette d'être accepté quelque part où je vais".

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