La ministre de l'Éducation nationale en visite dans la Vienne ce jeudi

C'est un marathon chronométré qui a débuté dès ce 11 avril au matin et ne s'est terminé qu'en fin d'après-midi à Poitiers. La ministre de l'Éducation nationale était en visite dans la Vienne. Nicole Belloubet s'est rendue dans des établissements "fortement mobilisés pour la réussite scolaire de tous les élèves".

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Elle était ce jeudi matin au collège George-Sand de Châtellerault puis au lycée professionnel Marc-Godrie de Loudun pour parler accompagnement des élèves en difficulté. L'après-midi, la Ministre s'est rendue à l'école primaire de Smarves, pour évoquer les bons résultats des évaluations nationales de mi-CP, puis s'est rendu au lycée Camille Guérin de Poitiers où elle s'est entretenue avec des lycéennes sur la place des jeunes filles dans les filières scientifiques.

Lecture et calcul mental en primaire

Cet après-midi, elle s'est invitée dans deux classes de l'école élémentaire Roger-Pain de Smarves. Il a été question de calcul mental et de lecture en primaire. Une école modèle de réussite selon la Ministre qui s'est félicité des bons résultats des évaluations de mi-CP réalisées en janvier dernier. Les résultats ont été officialisés dans l'après-midi.

Sur les fondamentaux que sont les maths et le français, les résultats sont presque stables par rapport à l'an dernier, entre +0,1 % et +1,3 % suivant les items contrôlés (par exemple : compréhension des phrases à l'oral, écriture des nombres entiers, comparaison des nombres). Si l'on regarde sur la longueur, la progression est plus visible. Par exemple, 82 % des élèves de CP savent comparer des nombres, c'est 4 point de plus qu'en 2019. "Je rappelle ici qu'on a beaucoup dédoublé les classes en CP, CE1 et maintenant en grande section. Et tout cela produit des résultats" souligne Nicole Belloubet.

Des résultats à relativiser grandement pour Matthieu Menaut du syndicat SNUipp FSU dans la Vienne. "Ils cherchent des indicateurs de réussite des élèves à tout niveau et se raccrochent à ce qu'ils peuvent parce qu'ils savent que leur bilan est mauvais en termes de réussite des élèves, en termes de bonheur des professeurs qui quittent de plus en plus cette profession". Les syndicats qui dénonce une opération de communication sans réponse concrète, notamment sur le manque d'enseignants. Selon le SNES, il y a environ 60 postes vacants par jour dans la Vienne.

Le faible engouement des filles pour les filières scientifiques

Nicole Belloubet s'est ensuite rendu dans le lycée Camille Guérin. Elle a assisté à un cours de mathématiques avant d'échanger avec plusieurs lycéennes, puis plusieurs enseignants. Une table ronde où les jeunes filles ont été invitées à parler de leurs parcours, de leur choix d'options et spécialités pour le baccalauréat et de leur avenir.

Chloé, élève en classe de première, s'est émue du manque de filles dans les matières scientifiques ou numériques au lycée, mais aussi dans les études supérieures et la vie active. "On n'est que 5 filles, sur 20 dans la spécialité Numérique et sciences informatiques" explique la jeune fille, annonçant que trois de ses camarades entendent même arrêter l'année prochaine.

De son côté Soltana, élève de Terminale a aussi évoqué le manque de visibilité des figures féminines dans les sciences. Si ces femmes étaient connues et reconnues, cela pourrait inciter les jeunes filles à se lancer, a-t-elle expliqué à la ministre.

La ministre, décidément sur tous les fronts, a terminé sa journée dans la Vienne par une réunion publique consacrée aux élections européennes au complexe des Châtaigniers de Fontaine-le-Comte. Les partis Renaissance, Modem, Horizons, UDI et Parti radical organisent ce premier événement dans le département à partir de 18h30.