A Maizières-lès-Metz, l'inclusion de collégiens de SEGPA fait débat

"Rendez la 5e SEGPA", "Opposition à l'inclusion forcée". La sortie du collège Paul Verlaine de Maizières-lès-Metz ce mercredi matin était animée par la manifestation d'une cinquantaine de personnes, enseignants appuyés par le syndicat Force Ouvrière et parents d'élèves, réunis pour alerter sur la situation des élèves de 5e SEGPA (Section d'enseignement général et professionnel adapté).

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Enseignement adapté

Depuis la rentrée, neufs collégiens sont intégrés dans une classe "banale" de 23 élèves. Les manifestants dénoncent cette organisation qui ne correspond pas, selon eux, à leur besoins. "C'est un problème parce qu'ils ont des difficultés qui leur sont propres, lourdes et persistantes" explique Magalie Marchand, professeure de technologie au sein du collège. "Il leur faut des enseignants spécialisés, un enseignement adapté." Les collégiens de SEGPA bénéficient bien de co-intervention d'enseignants en mathématiques, en français et en histoire-géographie. Mais "les écarts sont importants" pointe la professeure. Et pour Adeline, maman d'un élève, "en SVT, en anglais, c'est difficile à suivre…" Son fils souffre de dyspraxie visio-spatiale et de dyslexie, diagnostiqués depuis ses quatre ans. "C'est une bataille au quotidien dans son parcours scolaire. Nous réclamons qu'ils retrouvent leur classe spécialisée. C'est leur droit."

"Il s'agit bien de les mettre en situation de réussite" (Le DSDEN de la Moselle)

"Il ne s'agit à aucun moment de mettre ces élèves en échec" répond Grégory Prémon, le directeur départemental des services de l'Education Nationale en Moselle qui rappelle que cette organisation résulte d'une réflexion menée au printemps et d'une décision de l'établissement. "Il s'agit bien de les mettre en situation de réussite et dans un environnement inclusif : que l'ensemble des élèves puissent travailler ensemble, se rencontrer et réussir ensemble." Par ailleurs, Grégory Prémon assure que les moyens alloués à la classe de 5e SEGPA "ont été conservés et même augmentés par l'inspection académique." Des arguments qui ne parviennent pas à convaincre les manifestants qui comptent demander une nouvelle audience auprès de l'inspection académique.