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Réforme des lycées professionnels : les enseignants fortement mobilisés à Toulouse, ils ne veulent rien lâcher

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Dans le cortège toulousain ce mardi 18 octobre, lors de la journée de grève interprofessionnelle, il y avait de nombreux enseignants de lycées professionnels. Selon l'académie de Toulouse, 32 % d'entre eux ont fait grève pour protester contre une réforme visant leurs établissements.

Les enseignants du lycée professionnel Eugène Montel de Colomiers mobilisés contre le projet de réforme du gouvernement. Les enseignants du lycée professionnel Eugène Montel de Colomiers mobilisés contre le projet de réforme du gouvernement.
Les enseignants du lycée professionnel Eugène Montel de Colomiers mobilisés contre le projet de réforme du gouvernement. © Radio France - Alexandre VAU

Ils étaient 9.000 selon la CGT, 3.500 selon la préfecture : les manifestants toulousains se sont en tous cas réunis par milliers ce mardi 18 octobre, à l'occasion de la journée de grève interprofessionnelle, pour demander des hausses de salaires pour faire face à l'inflation. Si on croisait dans le cortège des cheminots, des soignants, des agents territoriaux, des retraités, les enseignants étaient nombreux. Et tout particulièrement les enseignants des lycées professionnels.

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Dans l'académie de Toulouse, on comptait 32% de grévistes dans ces établissements, contre 8% de moyenne, tous niveaux confondus. Il faut savoir que les enseignants en lycées professionnels sont à l'origine de ce mouvement de grève. Une journée de mobilisation prévue depuis plusieurs semaines, pour protester contre un projet de réforme qui les visent. 

Une réforme qui ne passe pas

Le gouvernement veut augmenter les temps de stages d'au moins 50%, au détriment des heures d'enseignement général, ce qui inquiète fortement les enseignants comme Julien. Il est enseignant en maintenance industrielle au lycée Eugène Montel de Colomiers qui compte environ 500 élèves. Et il était dans la manifestation à Toulouse. "On a déjà du mal à trouver des entreprises qui prennent des stagiaires mineurs. Ils n'ont que quatorze ans pour la plupart. Ce qui arrive, ça ne sent vraiment pas bon. Ce sera compliqué pour ces jeunes qui, la plupart du temps ont du mal côté scolaire. Donc si on leur enlève cette formation-là qui leur permet de rebondir et de se projeter vers un futur avec quelques études supplémentaires ou supérieures, ils n'auront plus rien."

Christelle aussi enseigne au lycée Eugène Montel de Colomiers. Elle est enseignante en lettres-histoire-géographie. Elle était aussi dans le cortège mardi après-midi à Toulouse pour dénoncer une réforme qui ne vise, selon elle, qu'à faire des économies. "Le gouvernement veut clairement faire des économies et pour l'instant subventionner l'apprentissage. Mais dans quelques temps, quand il se rendra compte que ça coûte de l'argent, il n'y aura plus de financement de ces apprentis et les entreprises ne les prendront plus. Les périodes de formation sont obligatoires à hauteur de 22 semaines sur les trois ans. Donc, à un moment, moi, je voudrais qu'on s'interroge : 'que fait-on de ces élèves qui n'iront pas chez un patron qui ne tiendront pas?'"

Les lycées professionnels, c'est environ un tiers des lycéens en France aujourd'hui.

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