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Yara à Montoir : après la panne, les grands patrons du groupe se déplacent, le Bureau Enquêtes et Analyses saisis

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Moins de deux semaines après la panne de courant sur le site Seveso de Yara à Montoir-de-Bretagne, la commission de suivi de site s'est réunie de manière exceptionnelle en mairie ce jeudi. Yara, sous pression comme rarement. Ses plus hauts responsables ont fait le trajet.

Une trentaine d'habitants et de militants associatifs en comité d'accueil devant la mairie de Montoir où s'est déroulée la commission de suivi de sit Une trentaine d'habitants et de militants associatifs en comité d'accueil devant la mairie de Montoir où s'est déroulée la commission de suivi de sit
Une trentaine d'habitants et de militants associatifs en comité d'accueil devant la mairie de Montoir où s'est déroulée la commission de suivi de sit © Radio France - Hélène Roussel

Moins de 2 semaines après la panne de courant sur le site Seveso de Yara à Montoir-de-Bretagne, la commission de suivi de site s'est réunie de manière exceptionnelle en mairie ce jeudi après-midi. Pourquoi le groupe électrogène de l'usine de fabrication d'engrais n'a pas fonctionné comme il aurait dû ? L'enquête ne fait que commencer. En attendant, les cuves d'ammoniac sont montées en pression ce 29 mars et clairement, sans le personnel et les pompiers, c'était la catastrophe assurée.

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Des années que cette usine d'engrais chimique Yara est montrée du doigt pour non respect des normes sécuritaires et environnementales. Mais cette fois, avec en toile de fond la fermeture de l'usine, le danger semble être pris au sérieux.

La preuve avec le déplacement jusqu'à Montoir des plus hauts responsables du groupe : le patron de Yara France Nicolas Broutin accompagnée du responsable norvégien de la branche Europe du Sud. "On a eu l'image mais pas le son" ironise Thierry Noguet, le maire de Montoir, autour de la table avec le sous-préfet ainsi que les syndicats de Yara et quelques associations pour cette commission.

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"Notre présence est un signal fort" Nicolas Broutin, patron Yara France

Une présence symbolique ? Pas que. "C'est un signal fort" glisse le directeur France de Yara en sortant sans autre commentaire. "Pour la première fois, le risque d'explosion a été clairement exprimé" explique encore presque soulagé le maire de Montoir. Comme si la pression sur le groupe montait d'un cran.

Les experts du Bureau Enquêtes et Analyses sur place

La première fois aussi que le BEA, le bureau d'Enquêtes et d'Analyses est saisie. Ses experts vont remonter le fil de la panne électrique qui aurait pu tout faire sauter. "Sans les salariés encore sur le site, je ne sais pas ce qui ce serait passé" souffle Philippe Nicolas de la CGT, lui aussi autour de la table.

Nouvelle astreinte et nouvel arrêté préfectoral

Le sous-préfet de Saint-Nazaire Eric de Wispelaere a visiblement l'intention de serrer la vis lui aussi. Même si l'usine doit fermer. Une nouvelle astreinte financière, 360.000 euros, va tomber ainsi qu'un nouvel arrêté préfectoral pour que Yara vide ses cuves d'ammoniac dans les règles, pour que l'industriel se mette aux normes sécuritaires également.

Avec la fermeture annoncée de l'usine susceptible de devenir un immense centre de stockage d'engrais, la prise de conscience est visiblement montée d'un cran. Les salariés ont proposé un plan B pour conserver l'usine et la mettre aux normes. La direction a déjà refusé. Mais le ministre de l'Industrie est en train sérieusement d'étudier la question confie le sous-préfet à France Bleu Loire Océan. "Affaire à suivre" comme dit le maire de Montoir. "On ne lâche rien" comme dit celui de Trignac, Claude Aufort, présent dans la manifestation devant l'hôtel de ville.

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