Vienne : les entreprises châtelleraudaises invitées à découvrir les ateliers de l'ESAT René Jaud

Au programme de la visite, découverte des services d'espaces verts, de menuiserie, de sous-traitance, d'électromécanique industrielle, ou encore de blanchisserie. Ce vendredi 15 mars à l'ESAT de Châtellerault, il y a tellement de représentants d'entreprises, qu'il a fallu les répartir par groupe de 15. Sous leurs yeux, les travailleurs en situation de handicap sont en plein travail. Arnaud, qui se décrit comme un travailleur polyvalent, est fier de présenter ses savoir-faire : "C'est bien cette journée. C'est pour créer plus de travail pour nous. Ça me rend fier pour moi et pour mes collègues".

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Parmi les invités à impressionner, il y a par exemple Jean-Michel Meot, directeur d'établissement chez Thales CSC, dont le site est à peine à deux kilomètres. "Je suis agréablement surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de diversité dans les activités", explique le responsable de chez Thales, "On a vu la blanchisserie, les espaces verts, des postes qui étaient assez techniques, beaucoup de machines-outils !". En plus d'être marqué par les compétences techniques des 117 travailleurs en situation de handicap, la visite lui donne des idées : "On doit avoir 300 ou 400 personnes qui portent des blouses tous les jours. Je me suis imaginé contracter avec l'ESAT le nettoyage des blouses".

"On a la garantie de la qualité"

Si l'ESAT reçoit des dotations de l'Etat, cette structure médico-sociale finance aussi son fonctionnement en proposant des prestations à destination des entreprises. L'objectif de cette visite impulsée par le député de la Vienne, Nicolas Turquois et par l'Association pour Adultes et Jeunes Handicapés de la Vienne (APAJH 86) est de décrocher de nouveaux marchés avec les entreprises locales. Le député de la Vienne le souligne, "les invités présents comptent pour 7 000 emplois du bassin châtelleraudais", quasiment l'ensemble du bassin d'emplois local.

Pour séduire les entreprises, l'ESAT peut d'abord compter sur sa réputation, bien défendue par des entreprises installées localement, qui lui font confiance depuis des années. Parmi les 80 invités présents, Eric Lenoir, président de SERI (mobiliers urbains), un groupe industriel châtelleraudais, qui emploie environ 200 personnes à Châtellerault. Cela fait plus de 30 ans que l'entreprise fait confiance à l'ESAT René JAUD et l'industriel est toujours aussi impressionné par la qualité du travail fourni. "C'est très bluffant. On voit vraiment une intelligence des moniteurs dans l'accompagnement des travailleurs et en même temps une intelligence dans la mise en œuvre, dans la fabrication des gabarits, la fabrication des outillages avec tout le temps cette recherche de l'extrême qualité", explique l'industriel, "c'est du travail très précis qui demande du temps et ici, il y a beaucoup moins de contraintes de temps que dans nos entreprises. On a la garantie de la qualité".

Des portes ouvertes pour convaincre les entreprises locales

Avec un tel soutien, l'ESAT a pu rappeler pourquoi des entreprises comme SERI, Hutchinson ou Fenwick lui font déjà confiance. "pour les entreprises ça peut être intéressant parce que ça leur permet de répondre à leurs obligations d'emploi de travailleurs en situation de handicap", détaille Jean-Philippe Cruaud, directeur des ESAT dans la Vienne, "ça leur permet aussi d'être des acteurs de l'économie sociale et solidaire avant tout. Ce que nous proposons à nos clients, c'est une réponse de qualité sur l'ensemble de nos activités, mais également aussi sur l'accompagnement médico-social".

Au-delà de l'implication dans l'économie sociale et solidaire, plusieurs chefs d'entreprises soulignent l'agilité de l'offre proposée. Hervé Bondy, gérant de Bondy Viande, y voit par exemple une opportunité "de donner du travail à des travailleurs en situation de handicap, tout en évitant de devoir faire d'importants aménagements en termes de sécurité ou d'accompagnement" dans son entreprise.