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"Venez apprendre à masser, nous ne serons bientôt plus assez" : le malaise perdure chez les pompiers

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Les sapeurs-pompiers poursuivent leur grève, lancée avant l'été. Ils protestent toujours contre le manque de moyens et de reconnaissance de leur métier. Ils dénoncent le mépris du Gouvernement et multiplient les manifestations, comme sur un marché à Reims, à la rencontre des riverains.

Mobilisation des pompiers sur un marché à Reims
Mobilisation des pompiers sur un marché à Reims © Radio France - Stéphane Maggiolini

Une dizaine de sapeurs-pompiers de Reims (Marne) s'est mobilisée ce samedi matin sur le marché du Boulingrin. Ils distribuaient des tracts et formaient les passants au massage cardiaque avec ce slogan : "Venez apprendre à masser, nous ne serons bientôt plus assez". Le but, sensibiliser les riverains au malaise des pompiers qui perdure depuis plusieurs mois. La sensibilisation étant le seul moyen pour les pompiers de se faire entendre car ils doivent assurer, même lors d'une grève, leur travail.

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"Nous sommes plombiers, ascensoristes, sauveteurs de chats mais plus pompiers"

Parmi les revendications des sapeurs-pompiers il y a la reconnaissance de leur travail. Ils regrettent de ne plus pouvoir assurer leurs missions régaliennes, à cause d'interventions parfois insolites. "Aujourd'hui, nous sommes plombiers, ascensoristes, sauveteurs de chats mais plus pompiers. Il faut savoir que si vous avez le feu chez vous mais que juste avant on est envoyés sur une gastro, le temps d'attente avant notre intervention peut passer de 10 à 45 minutes. On en a marre de cette image du pompier qui fait descendre le chat d'un arbre, nous, on doit éteindre des incendies", s'agace Frédéric Fougère, président du syndicat autonome des sapeurs-pompiers de la Marne. Il dénonce aussi la régulation des centres d'appel du SAMU qui "nous envoie sur des interventions qui ne sont pas urgentes".

"Le Gouvernement nous méprise"

Autre malaise chez les sapeurs-pompiers, la reconnaissance financière des risques qu'ils encourent. "Aujourd'hui, nous avons une prime de 19%, on peut espérer une prime d'environ 28% à cause des dangers que l'on rencontre au quotidien, notamment pour notre santé avec les fumées toxiques. On la réclame depuis le début mais le Gouvernement nous méprise, il ne répond à aucune de nos revendications et ne dialogue pas avec nous. On a la chance d'avoir, sur le plan départemental, des supérieurs conciliants avec nous car aujourd'hui ce ras-le-bol concerne aussi bien le pompier de base qu'un commandant. Si rien ne bouge, cette grève n'est pas prête de s'arrêter", alerte Adrien Ferlisi, représentant CGT des sapeurs-pompiers de la Marne.

10 000 pompiers attendus à Paris le 15 octobre

Les pompiers font grève sur leur temps de repos, une majeure partie d'entre-eux reste mobilisée dans les centres de secours. Leur mouvement de grève est donc limité mais devrait s'intensifier d'ici le 15 octobre, jour de manifestation nationale à Paris. "Nous allons envoyer 150 pompiers de la Marne dans la capitale et en tout nous espérons 10 000 pompiers venus de toute la France. C'est la première fois que tous les syndicats représentant notre métier appellent à faire grève ensemble", indique Adrien Ferlisi.

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