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AI-Stroke, une société montpelliéraine développe un logiciel pour détecter rapidement les AVC

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AI-Stroke, une société montpelliéraine développe un logiciel pour détecter rapidement les AVC. Le projet en est à la phase de développement et devrait voir le jour fin 2023. Une chronique en partenariat avec ToulÉco Montpellier.

AI-Stroke, un logiciel pour détecter rapidement les AVC développé à Montpellier. AI-Stroke, un logiciel pour détecter rapidement les AVC développé à Montpellier.
AI-Stroke, un logiciel pour détecter rapidement les AVC développé à Montpellier. - AI-Stroke

Les personnes victimes d'un AVC (accident vasculaire cérébral) sont souvent prises en charge tardivement à cause d'une méconnaissance des symptômes. La société montpelliéraine AI-Stroke développe un logiciel qui utilise une intelligence artificielle pour détecter les AVC rapidement. Le projet en est à sa phase de développement et devrait être utilisé par les pompiers d'ici la fin de l'année 2023. 

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Entretien avec le fondateur d'AI-Stroke, Cédric Javault. 

Vous voulez utiliser l'intelligence artificielle pour détecter rapidement un AVC. Est-ce que c'est parce que l'humain n'est pas assez efficace et assez rapide pour le repérer ?

À l'heure actuelle, un AVC c'est compliqué de le repérer quand on n'est pas un professionnel de santé. Les signes cliniques pour s'en rendre compte ne sont pas simples. Effectivement, un logiciel d'intelligence artificielle, finalement un neurologue numérique, ça peut être d'une très grande utilité et faire gagner beaucoup de temps.  

Quels sont les signes d'un AVC ? 

Il y en a trois principaux. Le premier, c'est une paralysie faciale. Vous avez la bouche de travers, par exemple. Le deuxième, c'est que vous n'arrivez plus à lever un bras ou une jambe. Et le troisième, vous avez des vraies difficultés d'élocution. Et tout ça apparaît soudainement.  

Comment va marcher ce logiciel ? 

Si vous avez un malaise, par exemple un AVC, vous allez probablement appeler les pompiers. Les pompiers, ce sont des professionnels de l'urgence, mais ils ne sont pas spécifiquement entraînés sur les AVC. Ils font malheureusement beaucoup d'erreurs. 

Donc l'idée, c'est de donner aux pompiers cet outil-là. Ils vont vous filmer, en vous posant quelques questions. Vous allez répondre à ces quelques questions, on va enregistrer et l'intelligence artificielle va analyser et pourra dire si c'est un AVC. 

On va gagner plusieurs minutes. Notamment parce qu'on pourra dire après au régulateur du Samu, voire au neurologue de garde si c'est vraiment un AVC. Si ça a été vérifié par la machine. Il faut savoir que pendant un AVC, vous perdez 2 millions de neurones par seconde.  

Vous êtes en plein développement de ce logiciel. Vous êtes dans la phase de récolte des données. Concrètement, comment construisez-vous ce logiciel ? 

Pour entraîner une intelligence artificielle, il faut des données. Aujourd'hui, il n'y a pas d'images de vidéos de patients qui font un AVC. On a obtenu l'accord du comité d'éthique pour justement recueillir les vidéos de 300 patients qui sont en train de faire un AVC dans le service du professeur Thouvenot à Nîmes. 

Concrètement, on va proposer aux patients qui seront d'accord de faire un test standard. Celui qui permet aux neurologues de diagnostiquer un AVC. Et on va le filmer. On va aussi faire ça avec des personnes qui n'ont pas d'AVC pour justement que l'IA, l'intelligence artificielle, ait à la fois des vidéos de personnes qui sont malades et d'autres qui ne sont pas malades et apprennent progressivement à faire la différence. 

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