Une maison de 300 mètres carrés aménagée pour accueillir des familles mal-logées, à Besançon

À quelques minutes à pied de la gare Viotte, à Besançon, une grande bâtisse aux volets rouges. Elle ressemble à une immense maison, mais elle abrite en réalité quatre nouveaux appartements d'environ 80 mètres carrés chacun. C'est une initiative de l'association Habitat et Humanisme, en partenariat avec la société Immobilière des chemins de fer. L'entreprise immobilière loue le bâtiment à l'association qui, ensuite, sous-loue les logements à des prix abordables à des familles dans le besoin.

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Deux familles installées

"Parmi les locataires, nous avons une famille de réfugiés biélorusses et une famille de réfugiés afghans", précise Dominique Tolle, le président d'Habitat et Humanisme. "Les bénévoles ont fait des travaux de rénovation et de décoration dans les appartements pour pouvoir accueillir les familles dans de bonnes conditions."

Et les derniers arrivés, ce sont Mohammad Fahim, son épouse et leurs trois enfants. Ils ont fui l'Afghanistan il y a deux ans et sont passés de centres d'accueil en centres d'accueil, dans des conditions parfois très précaires. Alors aujourd'hui, ce père de famille de 37 ans est heureux d'avoir un "chez lui" : "On a trouvé l'appartement magnifique, nous sommes très contents."

La famille paye un loyer d'environ 450 euros par mois. "Pour un appartement d'une surface de presque 80 mètres carrés, c'est très abordable. Et puis ce sont des familles qui bénéficient d'aides au logement, alors il ne leur reste pas beaucoup à rajouter de leur poche", ajoute Dominique Tolle.

"On cherche des lieux de mixité"

"Notre philosophie, à Habitat et humanisme, c'est de ne pas créer des ghettos. On cherche des lieux de mixité", affirme le président de l'association.

Et surtout, l'idée première, pour ce type de logements, c'est d'être bien situés. "La plupart des familles que l'on reloge n'ont pas de voiture. Alors il faut des appartements à proximité d'une grande surface, des services de santé et, surtout, des écoles. Et ici, c'est parfaitement le cas." La résidence possède aussi un terrain, qui permet aux enfants de jouer à l'air libre quand le temps le permet.

La famille de Mohammad Fahim pourra profiter de son logement pendant encore deux ou trois ans. Après cela, l'Immobilière des chemins de fer souhaite détruire le bâtiment pour en construire un nouveau, plus grand.