Une maison d'édition de Clermont-Ferrand en partie sauvée grâce aux réseaux sociaux

Quand un appel à l'aide sur les réseaux sociaux permet à une petite entreprise clermontoise de sortir la tête de l'eau. C'est l'histoire de la Poule qui pond, maison d'édition jeunesse qui en juin dernier allait plier boutique. "J'avais moins 27.000 euros sur le compte, une autorisation de 30.000 euros de découvert et trois salaires à payer à la fin du mois" se rappelle Valentin Mathé, fondateur de l'entreprise.

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L'entrepreneur poste alors une vidéo sur les réseaux sociaux en forme d'appel à l'aide. Une semaine après, elle a déjà été vue 100.000 fois et est énormément partagée.

La maison d'édition met à la vente des "packs de soutien" et les commandes de livres affluent. "L'année dernière, j'avais fait à peu près 1.800 commandes sur la boutique en ligne, compare Valentin Mathé, c'est presque 3.000 commandes depuis juin."

La trésorerie de la maison d'édition clermontoise est aujourd'hui renflouée, la perspective d'une faillite s'éloigne, mais le fondateur de l'entreprise, Valentin Mathé, assure que rien n'est acquis. Entre le Covid hier qui a éclipsé l'une de leurs sorties dans laquelle il avait beaucoup investi, les pénuries de chauffeurs-livreurs qui ont retardé la livraison des livres, et donc des ventes en librairies, ou encore les impacts de la guerre en Ukraine : la stabilité économique de l'entreprise reste fragile.

"Pour éditer un livre aujourd'hui, on doit passer par un courtier en papier", une matière première très recherchée au cœur d'enjeux géopolitiques mondiaux et dont le prix a fini par doubler. Seulement, pour Valentin Mathé, impossible de doubler ses prix de vente. "Je n'oserais pas vendre un livre que je serais pas prêt à acheter".

Reste une bonne nouvelle, la maison d'édition jeunesse La Poule qui pond fêtera bien ses 10 ans l'an prochain.