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Taxis : nouvelle mobilisation des chauffeurs sur les tarifs des transports sanitaires ce lundi

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Plusieurs actions des chauffeurs de taxis ont lieu ce lundi, notamment à Paris, Bordeaux, Nîmes ou encore Toulouse. L'intersyndicale réclame une renégociation de la convention les liant à la caisse primaire d'Assurance maladie, sur leurs conditions de leur rémunération.

Rassemblement de taxis à Nîmes (Gard), ce lundi 4 mars 2024 Rassemblement de taxis à Nîmes (Gard), ce lundi 4 mars 2024
Rassemblement de taxis à Nîmes (Gard), ce lundi 4 mars 2024 © Maxppp - MiKAEL ANISSET/PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE

L'intersyndicale des taxis organise ce lundi une nouvelle journée nationale de mobilisation. Ils dénoncent la nouvelle convention liant les taxis à la caisse primaire d'Assurance maladie (CPAM), sur les tarifs remboursés des transports de patients, insuffisants, selon eux, pour couvrir leurs charges. Les taxis réclament une renégociation des conditions de leur rémunération et une table ronde avec l'exécutif.

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Opérations escargot en région parisienne

Dans les Yvelines, entre 200 et 300 taxis, selon les organisateurs, ont mené une opération escargot sur l'A13 jusqu'à 10h, en direction de la capitale. Ils ont été bloqués entre 8h30 et 10h juste avant d'entrer sur le périphérique. À 12h, près d'un millier de taxis étaient rentrés sur le périphérique intérieur, rapporte France Bleu Paris. Cette opération escargot se poursuivait en début d'après-midi entre la porte d'Italie et la porte de Châtillon, d'après le site Sytadin. Les chauffeurs doivent converger aux Invalides.

Une autre opération a eu lieu sur l'autoroute A4 en direction de Paris. Les chauffeurs roulaient à allure réduite entre Saint-Maurice (Val-de-Marne) et la porte de Bercy. Sur l'A15, un autre cortège était parti d'Eragny (Val-d'Oise) vers 9h45 en direction du pont de Gennevilliers et de Paris.

L'Île-de-France a atteint ce lundi matin un niveau exceptionnel de bouchons à 9h, avec plus de 430 km de ralentissements cumulés.

Mobilisations en région

Ailleurs en France, la profession est mobilisée à Toulouse, Bordeaux, Nîmes, ou encore Rennes.

À Toulouse (Haute-Garonne), après leur rendez-vous en préfecture en fin de matinée, les taxis ont installé des points de filtrages aux quatre péages principaux : à Muret (A64), Sesquières (A62), l'Union (A68) et au Palays (A61), au niveau de la barrière de péage de Toulouse sud, entre Narbonne et Toulouse. Des ralentissements sont observés uniquement en direction de Toulouse, les sorties ne sont pas filtrées, indique France Bleu Occitanie.

À Nîmes (Gard), "environ 150 voitures" ont répondu à l'appel à manifester. À 8h ce lundi matin, des taxis du Gard, de l'Hérault, du Vaucluse se sont donné rendez-vous au péage de Nîmes-Ouest, relate France Bleu Gard Lozère. La circulation sur l'autoroute A9 était toujours perturbée dans l'après-midi, selon Vinci Autoroutes, en quittant l'A9 au niveau de la sortie numéro 25. Une quinzaine de chauffeurs bloquaient le passage au niveau de Nîmes Ouest, après le péage.

À Rennes (Ille-et-Vilaine), une opération escargot a été menée sur la rocade, entre 220 et 250 taxis étaient mobilisés, annonce France Bleu Armorique, générant plus d'une heure de bouchons. Les chauffeurs des quatre départements bretons étaient appelés à converger. Ils devaient se rendre devant la préfecture en fin de matinée.

À Bordeaux (Gironde), une opération des taxis s'est déroulée au départ du stade Matmut Atlantique, direction l'hôtel de ville via les grands boulevards et le centre-ville. Les chauffeurs avaient aussi prévu de se rendre jusqu'à la préfecture, indiquait France Bleu Gironde.

Les raisons de la colère

Mobilisés depuis déjà plusieurs mois, les chauffeurs de taxis sont vent debout contre l'article 30 de la loi de financement de la Sécurité Sociale, sur le transport sanitaire des patients. Depuis son adoption, les chauffeurs de taxi ont l'obligation de transporter plusieurs patients en même temps. L'objectif pour le gouvernement est double : réduire la pollution et le coût des trajets pour la Sécurité Sociale de 100 millions d'euros par an. Si l'assuré refuse, c'est désormais à lui de payer une partie des frais pris en charge jusqu'à présent par l'Assurance Maladie.

Ces courses médicales représentent également la majorité des revenus des chauffeurs de taxi en régions. Et malgré l'augmentation du prix de la course de 5,4% décidée début 2024, elles ne seront pas payées plus chères, selon les syndicats. D'après eux, la revalorisation ne sera que de quelques centimes, à cause des réductions et des taux de remises appliquées sur ces courses très particulières.

La Fédération nationale du taxi (FNDT) estime qu'il y a "10 à 15%" de taxis en grande difficulté. Selon sa présidente, Emmanuelle Cordier, "d'autres vont licencier et on est à 34 suicides depuis le début de l'année". L'intersyndicale réclame donc une renégociation de la convention qui les lie à l'Assurance Maladie.

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