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Suppression de la redevance : pourquoi les salariés des médias publics, dont France Bleu, sont-ils en grève ?

Par
  • France Bleu

Les salariés des médias de l'audiovisuel public, comme France Télévisions et Radio France, le groupe auquel appartient France Bleu, sont appelés à la grève ce mardi 28 juin par leurs syndicats. Ils s'inquiètent de la suppression de la redevance, prévue par le gouvernement. On vous explique pourquoi.

Radio France, surnommée "la maison ronde" Radio France, surnommée "la maison ronde"
Radio France, surnommée "la maison ronde" © Radio France - Christophe Abramowitz

Vous l'avez sans doute constaté sur notre site internet ou à la radio, les programmes de votre France Bleu et des autres antennes de Radio France (France Inter, France Info, France Culture, Mouv, Fip...) sont perturbés ce mardi. Les salariés des médias de l'audiovisuel public sont appelés à la grève par leurs syndicats, réunis en intersyndicale (CGT-CFDT-FO-SNJ-SUD-UNSA-CGC-CFTC). Les antennes des chaînes de France Télévision (France 3, France 2, France 5... ) risquent également d'être perturbées, tout comme France 24, RFI et MCD, Arte et l'Ina. Les salariés sont appelés à cesser le travail pour défendre le financement public de leurs médias, alors que le gouvernement prévoit de supprimer la redevance.

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Une manifestation est prévue à midi à Montparnasse à Paris, pour un défilé en direction de l'Assemblée nationale.

Inquiétudes sur le financement des médias public après la suppression de la redevance 

A l'origine du mouvement, la volonté du gouvernement de supprimer la redevance dès cet automne, pour la remplacer par un budget courant sur plusieurs années. Cette mesure a été proposée pendant la campagne électorale par Emmanuel Macron, pour défendre le pouvoir d'achat des Français. L'exécutif assure que la fin de la redevance n'entraînera pas de baisse des moyens de l'audiovisuel public.

Mais pour les syndicats, cette mesure menace le financement et l'indépendance de l'audiovisuel public, car le financement ne serait pas pérenne et garanti sur la durée. Un autre gouvernement pourrait, par exemple, baisser ce financement dans les années à venir. L'État "doit trouver une alternative pour financer un service public audiovisuel fort", affirme le SNJ Radio France dans un communiqué. "Une alternative pérenne et non sujette aux arbitrages budgétaires annuels pour garantir son indépendance et notamment celle de ses rédactions".

"Supprimer la redevance, ressource affectée, c'est précariser et paupériser l'audiovisuel public en le basculant sur le budget général de l'Etat", donc en le rendant perméable "aux arbitrages et aux pressions politiques incessantes", résument les syndicats dans un communiqué commun.

Les projets de fusion inquiètent 

Les syndicats s'inquiètent aussi des projets de fusion dans les médias publics : un rapport du Sénat propose de fusionner France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (RFI et France 24) et l'INA à partir de 2025, pour en faire une société publique unique baptisée France Médias. Le projet prévoit également la fusion entre France 3 et France Bleu, alors que nos deux sites sont déjà réunis dans l'appli et la plateforme "Ici". 

La redevance représente 11,50 euros par mois par foyer 

La redevance est actuellement d'un montant de 138 euros en métropole (soit 11,50 euros par mois) et 88 euros outre-mer. Elle est payée uniquement par les foyers qui possèdent une télévision. Les autres ne la payent pas, même s'ils regardent des programmes de télé sur leur ordinateur, leur tablette ou leur smartphone.

Pour remplacer la redevance, les syndicats réclament, notamment, la "mise en place d'une taxe universelle affectée à l'audiovisuel public", dont "le rendement serait au moins équivalent au montant actuel de la redevance", ainsi qu'un "financement dédié pour lutter contre les fake news".

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