Solutia en Franche-Comté : les ex-employées réclament leur salaires de février et mars
Les ex-salariées de Solutia, l'entreprise d'aide à la personne, se sont rassemblées ce dimanche matin devant le siège social de Sainte-Marie, près de Montbéliard. Elles dénoncent le blocage du versement de leur derniers salaires de février et d'autres impayés.
Les ex-salariées de Solutia demandent à être payées. Solutia, c'est cette entreprise d'aide à la personne franc-comtoise qui a fermé le 23 février dernier, faute d'avoir trouvé un repreneur après sa mise en liquidation judiciaire. Une vingtaine de ces employées, licenciées donc depuis, s'est réunie ce dimanche matin devant le siège social à Sainte-Marie dans le pays de Montbéliard. L'objectif de ce rassemblement était de dénoncer le retard dans le versement de leurs derniers salaires du mois de février et mars à venir. Le problème proviendrait d'un blocage informatique.
"Ce sont des filles qui attendent tout simplement leur dû" - Françoise Raidron représentante des salariées de Solutia en Franche-Comté
Une situation inacceptable pour Françoise Raidron, représentante des salariés de Solutia "On ne peut pas verser les salaires de février et mars à cause d'un logiciel dont Solutia France ne veut plus nous donner l'accès. Sans ce logiciel, impossible pour nous (Françoise Raidron est en charge du calcul des salaires) _de calculer les paies correctement__"_ s'insurge-t-elle. "Il y a juste à mettre une croix dans une case pour qu'on puisse finir notre travail". Et le temps presse ajoute Françoise Raidron "Sans le solde de tout compte, Pôle Emploi va finir par radier tout le monde et a déjà prévenu certaines filles que leurs dossiers risquaient d'être "cassés" (sic) parce qu'on n'arrive pas à leur donner les attestations Assedic"
"Les comptes sont dans le rouge, et il n'y a rien qui rentre" -Elodie, ex-salariée de Solutia
La vingtaine d'ex employées de Solutia en Franche-Comté présentes ce matin devant siège social tentent de garder le moral, mais elles attendent malgré tout de percevoir leur salaires de février, et de mars (pour celles qui assurent encore une partie de l'activité). Sans compter que la plupart réclame également la régularisation d'heures supplémentaires, de congés payés, de frais kilométriques, ou encore de repos compensateurs non payés. Ce qui pose de vrais soucis financiers. C'est le cas d'Elodie qui a travaillé depuis presque 2 ans à Solutia. Et qui attend son salaire de février pour boucler les fins de mois " Les comptes sont dans le rouge et il n'y a rien qui rentre. Faut nourrir la famille, faut payer la maison, ça traîne, ça traîne et puis c'est lourd mentalement à force. On a le stress d'avoir un appel du banquier, de ne pas pouvoir boucler les fins de mois. On en a marre"
Les ex-salariées de Solutia sont prêtes à continuer le combat sur le terrain juridique si elles n'obtiennent pas gain de cause rapidement. France Bleu Belfort-Montbéliard a tenté de joindre le directeur de Solutia Franche-Comté, sans succès. Précisons enfin que sur les 90 personnes licenciées, près des deux tiers ont déjà retrouvé un travail et qu'une ex-cadre de Solutia prévoit d'ouvrir une autre structure pour reprendre l'activité.
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