Soins palliatifs au CHU de Rennes, des soignants au service de patients en fin de vie
À l’unité de soins palliatifs du CHU de Rennes, il y a bien des demandes d’euthanasie fréquentes, mais dans "99,9 %" des cas, les patients y renoncent, selon le personnel soignant. De toute façon, la loi ne le permet pas.
180 citoyens chargés d'éclairer le gouvernement
Ce lundi et après quatre mois de travaux avec des experts et des personnalités aux opinions contradictoires, les 180 citoyens tirés au sort (notamment des rennais) de la convention sur la fin de vie vont rendre un avis, qui doit éclairer le gouvernement sur d’éventuels changements de la loi actuel. Notamment sur l'aide active à mourir, car depuis la loi Claeys-Leonetti (2016), les soignants peuvent aller jusqu'à une "sédation profonde et continue" de certains malades, mais ne peuvent pas provoquer activement leur mort.
99,9 % renoncent à leur demande d'euthanasie
S'il est interdit d'aider activement à mourir, les demandes d'euthanasie sont fréquentes à l'arrivée dans l'unité de soins palliatifs du CHU de Rennes, à la Tauvrais. Mais très peu de patients renouvellent cette demande jusqu'au bout. "Ça fait 17 ans que je suis en palliatif", explique l'infirmière Valérie Courtinier. "Quand on soulage les douleurs, tous les symptômes, cette demande d'euthanasie disparait dans 99,9 % des cas". Pour l'infime minorité qui continue de demander une aide active, certes, le professeur Vincent Morel et son équipe ne peuvent pas répondre à la demande, mais l'accompagnement se fait "dans une compréhension réciproque et sans difficulté". "C'est une ou deux personnes par an", ajoute le médecin, sur les 350 patients qui passent dans l'unité chaque année.
"La mort, c'est la vie jusqu'au bout"
Dans ce service, où la mort et sa perspective sont omniprésentes, 300 personnes meurent chaque année. "On s'occupe de personnes qui sont rendues vulnérables par leur maladie. Il n'y a plus de place pour les artifices, pour les faux semblants", rapporte la Cadre de Santé Élisabeth Lague. Et, "les patients et les familles nous apportent aussi beaucoup. On donne et on reçoit, il y a une sorte d'équilibre qui se fait", ajoute Valérie Courtinier. "C'est un service où on rit beaucoup", disent tous les personnels rencontrés dans cette unité de 17 lits. Et où "on vit des choses fortes, avec beaucoup d'émotions, de l'intensité, de la joie, de la tristesse, de la révolte, de la colère" détaille la docteure Géraldine Texier. Des moments forts, accrus par l'urgence : "Ici, on n'est pas dans des projets à quelques mois, quelques années, mais parfois à quelques jours, quelques heures."
La Bretagne est plutôt bien dotée, comme le détaille dans son rapport 2023, l'Atlas des soins palliatifs et de la fin de vie en France.
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