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Sécheresse en Haute-Loire : quelques millimètres de pluie mercredi insuffisants pour sauver les récoltes

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Les agriculteurs l'attendaient depuis plusieurs semaines : la pluie a refait son apparition ce mercredi en Haute-Loire. Quelques millimètres à peine très insuffisants pour redonner des couleurs aux pâtures et sauver des récoltes de maïs mal en point. Les éleveurs sont inquiets : comment vont-ils nourrir leurs bêtes cet hiver ?

Les 20 hectares de maïs cultivés par Didier Chanut souffrent de la sécheresse
Les 20 hectares de maïs cultivés par Didier Chanut souffrent de la sécheresse © Radio France - Marie Rouarch

Didier Chanut l'avoue : il surveille les prévisions météo de près. Cet éleveur de vaches laitières installé à Valprivas , près de Bas-en-Basset, en Haute-Loire, apprécie la baisse des températures de ces derniers jours et les quelques gouttes de la journée de mercredi. Malheureusement, ces petites pluies restent très insuffisantes pour le rassurer complètement.

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"Quelques millimètres de pluie dans la journée ne vont pas changer les choses"

La sécheresse pèse lourdement sur son exploitation. "Les vaches sont dehors là, mais elles se promènent, elles n'ont rien à manger !" déplore-t-il. Ses 90 hectares de pâtures sont complètement secs. Pire, il a dû entamer ses réserves de fourrage de l'hiver pour réussir à nourrir ses 75 vaches. "D'habitude, on sait que vers le 15 août, on va commencer à puiser les réserves pour leur donner une demi-ration. Mais là, on leur donne la ration hivernale" .

Des vaches au régime alimentaire perturbé alors qu'elles sont déjà fragilisés. Elles ont beaucoup souffert de la chaleur. Une bête est morte ce mercredi matin, sans doute affectée par la récente canicule.

"Le maïs est en train de crever"

L'inquiétude de Didier Chanut est d'autant plus grande que** ses cultures de maïs, destinées à nourrir le cheptel pendant l'hiver, sont elles aussi mal en point** . L'ensilage de maïs représente les trois quarts de la ration des vaches, mais cette année, la récolte pourrait bien être divisée par deux, six tonnes de matière sèche contre douze l'an passé. À plus d'un mois de la récolte, le maïs est sec, petit, envahi par les mauvaises herbes qui l'asphyxient. "On se demande comment on va passer l'hiver..." , glisse Didier Chanut.

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Quelles solutions quand les caisses sont vides ?

Pas de trésorerie dans l'exploitation. Acheter du maïs est inenvisageable. Alors, à contre-coeur, Didier Chanut** réduit son cheptel** . Il s'est déjà séparé de six vaches la semaine passée, trois encore cette semaine. *"Qu'est ce que vous voulez ? Les laisser crever de faim ? * regrette-t-il. On est des éleveurs avant tout mais on n'a pas le choix, y'a l'aspect économique aussi qui prime" . Mais ça ne suffit pas, s'il vend son cheptel, la production baisse et l'argent rentre moins...

L'espoir de l'éleveur, c'est donc que la météo redevienne favorable à son activité. "Il ne faudrait pas de pluies trop fortes, la terre est trop sèche donc l'eau ne pénètrerait pas. Il faudrait déjà 50 litres étalés sur une journée, pour voir, et puis encore 50 litres sur une autre journée" , explique Didier Chanut. Des pluies plus régulières et plus intenses que celles de ce mercredi, en somme, comme l'explique Patrice Mounier, conseiller élevage à la Chambre d'agriculture de Haute-Loire.

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À Valprivas, Didier Chanut attend donc ces précipitations. Il espère qu'elles lui permettront de faire des cultures dérobées (sorgho, trèfle, avoine, colza, etc.) pour compléter ses stocks de fourrage déjà bien entamés et nourrir son cheptel pendant l'hiver.

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