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"La relance éco": en Gironde, petits et grands cinémas, "tous dans le marasme"

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Depuis la réouverture des cinémas le 22 juin, les spectateurs ne reviennent toujours pas. En Gironde comme en France, la fréquentation a chuté de 75% en moyenne par rapport à l'an dernier. Une phénomène qui semble toucher autant les multiplexes que les cinémas indépendants.

MEGARAMA MEGARAMA
MEGARAMA © Radio France - / OC

Les grands complexes comme les salles d'Art et d'Essai sont touchés par le phénomène. Depuis leur réouverture le 22 juin dernier, les spectateurs sont bien moins nombreux que d'habitude. A Bordeaux, au Megarama sur la rive droite, le gérant enregistre en moyenne une baisse de 80 à 90 % de sa clientèle par rapport à la même période l'an dernier. Jusqu'à 70% de tickets vendus en moins aussi à l'UGC de la rue Judaïque. Si elles semblent enregistrer une baisse moins importante de leur fréquentation, les salles indépendantes non plus n'ont pas retrouvé leur taux habituel en cette saison. Youen Bernard gère une quinzaine de cinémas d'Art et d'Essai en Gironde et pour lui, "tous les cinémas sont dans le marasme".

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Au Megarama à Bordeaux, retour de 10 à 20% des spectateurs

L'ancien hall de gare rénové en 17 salles de cinéma est bien vide en ce moment. Depuis la réouverture du Megarama le 22 juin, il y a en moyenne 10 à 20 spectateurs par séance au lieu de 100 à 200 d'habitude en cette période d'été. La fréquentation a chuté de près de 90%. Une catastrophe pour son directeur François Garcès. "Par exemple un samedi soir, aujourd’hui c'est de l'ordre de 400 entrées [alors qu'un] samedi ordinaire, on est plus autour de 3 500 - 4 000 entrées. Dans ces proportions-là, c'est la perte qu'on a chaque jour." Pour François Garcès cette période est inédite. "On n'a jamais connu une période aussi faible en termes de fréquentation depuis que le Cinéma existe et plus particulièrement pour le mien, ça n'est jamais arrivé ! Donc évidemment c'est triste et on espère que ça durera le moins de temps possible."

On n'a jamais connu une période aussi faible en termes de fréquentation - François Garcès, gérant du Megarama

Lui attend avec impatience l'arrivée des superproductions américaines, dont la diffusion est stoppée depuis la mi-mai. Des blockbusters qui pourraient faire revenir les clients. Comme des locomotives qui tirent les spectateurs vers les salles obscures, même en plein été. Le premier à sortir, c'est "Tinet" de Christopher Nolan, en salles le 26 août.  

Les salles d'Art et d'Essai résistent-elles mieux à la crise ? 

Pour François Aymé, président des cinémas d'Art et d'Essai, ceux-ci connaîtraient une baisse moins importante de leur fréquentation. D'abord parce que leur programmation dépend moins des blockbusters américains. Grâce aussi à leur public de cinéphiles, plus fidèles. De l'ordre de 60 à 70 %. Une différence "marginale" tempère Youen Bernard, gérant d'une quinzaine de cinémas d'Art et d'Essai en Gironde. Toujours est-il que si les salles restent désertes au-delà de la rentrée, avec leurs plus petites trésoreries, ce seront les cinémas d'arts et essais qui trinqueront en premier. Mais les grands complexes non plus ne pourront pas tenir très longtemps. 

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