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Puy-de-Dôme : que sont devenus les pensionnaires et les agents de l'Ehpad de Tauves ?

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La fermeture de l'Ehpad de Tauves en octobre dernier a marqué l'actualité de 2019 dans le Puy-de-Dôme. En proie à des soucis financiers et de recrutement de cadres, l'établissement a cessé son activité fin octobre. Nous avons pris des nouvelles de ceux qui y résidaient et y travaillaient.

Ehpad de Tauves : la CGT Santé 63 était venue soutenir les pensionnaires et leurs familles début avril Ehpad de Tauves : la CGT Santé 63 était venue soutenir les pensionnaires et leurs familles début avril
Ehpad de Tauves : la CGT Santé 63 était venue soutenir les pensionnaires et leurs familles début avril © Radio France - Dominique Manent

Une maison de retraite qui ferme, ce n'est pas courant. C'est ce qui est arrivé à l'Ehpad Tauves au cœur du massif du Sancy. Confronté à des dysfonctionnements majeurs dans la prise en charge des résidents, mais également des difficultés financières préoccupantes, le Conseil départemental et l’Agence régionale de santé ont été amenés dès le mois de mai dernier à prononcer la cessation définitive de son activité. L'établissement a officiellement fermé ses portes à la fin du mois d'octobre. 

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Ce déménagement forcé a un peu déprimé ma mère - Jean-Michel

Quelques mois plus tard, nous avons pris des nouvelles de quelques uns des 31 résidents, qui, pour certains, ont "déménagé" dés le printemps dernier. Jean-Michel a ainsi dû trouver une nouvelle résidence pour sa maman Charlotte, âgée de 94 ans. "Elle est passée d'un Ehpad de 30 lits Tauves à un nouvel Ehpad de 70 lits. Ça l'a un peu déboussolée. Beaucoup de personnes (du nouvel Ehpad) ne parlent pas. Ma mère était lucide et elle ne pouvait pas discuter avec les autres, je pense qu'elle a un peu déprimé". Tellement désorientée que la vielle dame est décédée quelques mois seulement après ce déménagement forcé.

L'Ehpad de Tauves fermé depuis le 31 octobre
L'Ehpad de Tauves fermé depuis le 31 octobre - © Daniel Bartlo

Je suis chez moi, j'attends que le téléphone sonne... - Sandrine ex-agent de l'Ehpad de Tauves

27 agents travaillaient à l'Ehpad de Tauves. Quatre ne sont toujours pas "recasés". Sandrine était en cuisine. Depuis la fin du mois d'octobre, elle ne travaille plus. Elle perçoit son salaire, mais attend toujours un nouveau poste : "Au départ, on nous avait parlé de trois propositions. Après, on nous a dit que ça allait être une proposition. On est dans le flou complet. Je suis chez moi, les journées se passent comme ça à attendre que le téléphone sonne ou de recevoir un courrier. Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse..."  

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