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Plus de pauvres, plus de précarité : le Secours Catholique sort son rapport annuel 2014

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Le rapport statistique annuel 2014 des situations de pauvreté rencontrées par le secours catholique sort aujourd'hui. Certaines populations se précarisent toujours plus. La faute à l'accès aux droits, à la mobilité. Les bénévoles du secours catholique se battent pour lutter contre ce phénomène.

Les responsables du secours catholique de Gironde Les responsables du secours catholique de Gironde
Les responsables du secours catholique de Gironde © Radio France - Rebecca Gil

L'analyse est guère encourageante: les pauvres sont plus nombreux, les précaires à la limite de la pauvreté également. C'est en tout cas ce qui ressort au premier abord du rapport statistique annuel 2014 du secours catholique. Alors que le revenu annuel médian est de 1.650 euros en France, beaucoup d'usagers de l'ONG gagnent moins de 1.000 euros, certains moins de 500 euros, d'autres sont même sans revenus, ils sont plus de 18% en France dans ce cas. Quelque 30% des familles reçues sont monoparentales, mais de plus en plus de couples avec enfants demandent l'aide du secours catholique, que ce soit une aide financière mais aussi tout simplement une écoute, un accueil, un relais. Bien souvent, ils viennent chercher un accès aux droits qu'ils n'ont pas forcément. La cellule d'accès aux droits est là pour ça : elle permet de renseigner à propos des règles juridiques, fiscales, sociales...

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En Aquitaine, la fracture mobilité a doublé en 5 ans

La mobilité est un véritable sujet d'actualité au secours catholique, elle est de moins en moins accessible et pourtant utile voire indispensable à la recherche d'un travail. C'est ce qu'explique Louis Daniel, le responsable de la cellule d'accès aux droits du secours catholique de Gironde : "nous sommes confrontés de plus en plus à des personnes qui n'ont pas le permis de conduire, or pour suivre une formation, pour travailler, bien souvent les réseaux de transports en commun n'existent pas ou que très peu, surtout si l'on sort de Bordeaux métropole. Nous essayons d'aider les personnes à acquérir le permis de conduire, mais également ensuite un véhicule, souvent inaccessible pour ces personnes car elles ne disposent pas des ressources nécessaires. Nous les aidons financièrement parfois mais nous les orientons aussi vers des garages solidaires dont ils n'avaient pas connaissance."

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Autre souci : la dématérialisation des démarches des institutions publiques

La CAF, la Sécurité Sociale ou encore les impôts... Tous ou presque sont passés à la dématérialisation, c'est-à-dire l'utilisation d'internet en ce qui concerne les démarches plutôt que les dossiers papiers déposés aux guichets auxquels on subit bien souvent une longue file d'attente. "Le problème", explique Louis Daniel, "c'est que cela est plus facile, plus rapide, plus efficace pour des gens comme vous et moi, mais ce n'est pas le cas pour ces populations plus fragiles, démunies, pas toujours équipées, qui avaient des difficultés déjà dans des procédures administratives traditionnelles, elles se retrouvent totalement bloquées. Lorsqu'il s'agit de faire une demande de rendez-vous sur internet alors que cette démarche est incontournable, elles se retrouvent en difficulté insurmontable. La dématérialisation favorise les gens qui sont intégrés dans la société, mais elle génère une nouvelle catégorie d'exclus pour des personnes qui ne sont pas à même d'accomplir ces démarches."

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Cherche bénévoles

Pour se renouveler et continuer d'avancer en aidant au mieux les usagers, le secours catholique cherche des bénévoles pour étoffer ses troupes d'environ 715 personnes en Gironde, même très peu disponibles en semaines, aux compétences diverses et variées afin d'aider au mieux les populations qui en ont le plus besoin. Par ailleurs, une nouvelle campagne d'appels aux dons sera lancée prochainement, aux alentours du 15 novembre.

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