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Paris : nouvelles violences cette nuit à Nuit Debout, 24 personnes en garde à vue

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Après les violences lors de la manifestation contre la loi Travail, à Paris, avec l'intrusion de 300 "casseurs très organisés", blessant neuf policiers, des affrontements ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi lors de la dispersion de Nuit Debout. 24 personnes ont été placées en garde à vue.

de nouveaux affrontements cette nuit place de la République
de nouveaux affrontements cette nuit place de la République © Maxppp - Benjamin Girette

Le calme n'aura pas duré longtemps, la nuit dernière, à Paris. Quelques heures après les violences et les dégradations commises en marge de la manifestation contre la loi Travail, de nouvelles échauffourées ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, lors de la dispersion du mouvement Nuit Debout, place de la République. Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de projectiles, "provenant notamment d'un bloc en béton découpé au burin et au marteau", indique ce vendredi matin un communiqué de la préfecture de police. Le calme n'est revenu qu'après 3h30, place de la République. Vingt-sept personnes ont été interpellées : vingt-quatre placées en garde à vue.

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Neuf policiers blessés dont un grièvement avec une fracture au crâne

Une quatrième journée de mobilisation contre la loi Travail, à l'appel des syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNEL et FIDL, qui a donc été émaillée de nombreuses violences. En particulier à Paris, où neuf policiers ont été blessés dont un grièvement après avoir été atteint au visage par un pavé, selon un bilan communiqué jeudi soir par la préfecture de police de Paris. Des violences, des débordements commis par "300 casseurs masqués, cagoulé et très organisés" toujours selon le préfet de police Michel Cadot. Les autorités en appellent aujourd'hui aux organisateurs. Les dégâts matériels sont en cours d'évaluation.

300 casseurs masqués, cagoulés, organisés

Après les violences commises en marge de la manifestation parisienne, le préfet de police a tenu une conférence de presse à 21 heures, ce jeudi soir. Conférence au cours de laquelle Michel Cadot a dressé un dernier bilan, avançant le chiffre de neuf fonctionnaires blessés "dont plusieurs sérieusement. L'un d'entre eux se trouve en urgence absolue après avoir été atteint au niveau du visage par un pavé". La police a procédé à 21 interpellations. Mais Michel Cadot a aussi dressé un portrait des "casseurs" : "un groupe d'individus - au nombre de 300- masqués et cagoulés", "de plus en plus organisés et méthodiques, maîtrisant les techniques pour enlever les pavés".

Appel lancé aux organisateurs

Ce jeudi, et Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, et Michel Cadot, le préfet de police, en ont appelé à la responsabilité des organisateurs. Le ministre a demandé "aux organisateurs de condamner fermement les débordements de cette poignée de casseurs. Ne pas condamner ces violences serait irresponsable et injuste vis-à-vis des forces de l'ordre". Pour le préfet de police, les violences traduisent "une difficulté croissante des organisateurs à maîtriser ces comportements" ajoutant au cours de sa déclaration "je fais solennellement appel à leur capacité à être plus exigeants et plus rigoureux dans le service d'ordre qu'ils ont la responsabilité de mettre en place".

Anne Hidalgo, Manuel Valls dénoncent les violences

A Austerlitz, les débordements éclatent

C'est au niveau du Pont d'Austerlitz que tout a dérapé. Les jeunes cagoulés, minoritaires dans le défilé, ont jeté des projectiles contre les policiers. Les forces de l'ordre ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Les incidents se sont déplacés plus à l'Est. Boulevard Diderot, boulevard Daumesnil, il y a eu des poubelles brûlées, des vitrines et des panneaux brisés.

Ce jeudi matin, il y avait eu des incidents à Saint-Denis en rapport avec cette journée de mobilisation contre la loi El Khomri. Un groupe de jeunes avait tenté de bloquer le dépôt de bus. Des échauffourées avaient éclaté. La police avait effectué 150 contrôles d'identité. Il y avait eu deux mises en garde à vue.

Selon la CGT, il y a eu aujourd'hui 60.000 personnes dans la rue à Paris.

Des échauffourées ont aussi eu lieu à Nantes, à Rennes ou encore à Marseille où il y a eu 57 interpellations.

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