Nantes : une manifestation de nouveau marquée par des heurts et de la casse

Les manifestations se suivent et se ressemblent à Nantes. Comme mardi, le rassemblement de ce samedi 9 avril contre la loi travail s'est vite transformé en affrontements entre un groupe de casseurs et les forces de l'ordre. Les premiers heurts ont éclaté moins d'une heure après le départ du cortège de l'Ile de Nantes. Les manifestants (2600 selon la préfecture, 15 000 selon les syndicats) ont pris la direction du centre-ville et c'est là que les premières pierres ont été lancées en direction des forces de l'ordre.

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Les policiers ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants mais ces derniers, très mobiles, sont partis vers un autre secteur du centre-ville, le Cours des 50 otages, où du mobilier urbain et des vitrines de commerces ont été vandalisés. De très nombreux tags ont été inscrits sur les murs et sur les panneaux de bois qui remplacent les vitrines des agences bancaires brisées lors de la manifestation de mardi.  Partout les mêmes messages contre le capitalisme, la finance et la police. En début de rassemblement, ce sont d'ailleurs des banderoles contre la police qui étaient en tête du cortège et non les slogans contre la loi travail ! Les drapeaux des syndicats étaient relégués au second plan comme le montre la photo ci-dessous.

la police fait usage de canons à eau

A 17 heures, le cortège officiel s'était dispersé, il ne restait que des groupes de manifestants radicaux, déterminés à en découdre avec la police qui a dû faire usage de canons à eau pour les disperser. En vain. Ces jeunes pour la plupart cagoulés et équipés de masques ont également pris pour cible des photographes de presse. A côté du CHU de Nantes, des containers ont été incendiés à proximité d'un parking, des salariés de l'hôpital inquiets sont sortis en blouse blanche pour déplacer leur voiture à toute hâte.

De très nombreuses photos circulent sur les réseaux sociaux, elles montrent l'étendue des dégâts dans le centre ville de Nantes : le mobilier urbain a particulièrement souffert notamment les abris bus et les "sucettes publicitaires" autour de la gare routière Baco, cibles privilégiées des casseurs. En de journée, la police avait procédé à six interpellations.