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"Moins cher et plus agréable" : les Lorrains séduits par la cueillette directe de fruits

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La saison des fruits rouges bat son plein, mais leur prix en supermarché peut en décourager plus d'un. De nombreux Lorrains se tournent donc vers la cueillette en direct de fraises.

La cueillette des fraises bat son plein à Coyviller. La cueillette des fraises bat son plein à Coyviller.
La cueillette des fraises bat son plein à Coyviller. © Radio France - Ninnog Louis

La ferme des Fruitiers de Coyviller, près de Nancy, ne connaît pas la crise. "On a eu quelques inquiétudes il y a deux mois, craignant que les clients viennent moins à cause de l'inflation généralisée. Mais finalement, ils sont bien là, aussi nombreux que d'habitude", remarque le patron, Benoît Parfait. Ici, le prix des fraises à ramasser soi-même n'a pas augmenté : moyennant quelques efforts de cueillette, le kilo ne coûte que 5,50 euros. 

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Moins de charges

"C'est beaucoup moins cher qu'en magasin, le prix est intéressant", glisse Alain, qui vient au moins une fois par semaine ramasser des fraises sous la serre ou dans le grand champ de la ferme. "J'en fais des tartes ou des confitures. Et c'est agréable la cueillette, surtout quand il fait beau !" Martine vient surtout "parce que les fraises sont meilleures qu'en magasin, et qu'il faut faire marcher le commerce local", mais elle est aussi sensible à cette différence de prix. "En même temps, on le mérite, il faut se pencher quand même", glisse son amie Colette. 

Dans les champs ou sous les serres, les cueilleurs sont nombreux à chercher les dernières fraises de la saison.
Dans les champs ou sous les serres, les cueilleurs sont nombreux à chercher les dernières fraises de la saison. © Radio France - Ninnog Louis

"On a réussi à maintenir nos prix en rognant un peu sur nos marges", détaille Benoît Parfait. La cueillette directe permet aussi de réduire ou de supprimer de nombreux coûts, en particulier celui des emballages. "On est confrontés à une hausse du prix des emballages de 30% à 40%. Les gens viennent directement avec leurs contenants, donc pas besoin d'emballages, ça permet d'atténuer un peu les effets de l'inflation". 

La saison est en avance

Un répit qui risque cependant de ne pas durer. "On va être confrontés comme tous les producteurs à la hausse des prix de l'engrais, du terreau, et on va augmenter un peu nos salaires", précise Benoît ."On devra probablement répercuter cette hausse des charges sur nos prix, mais pas avant 2023". 

En attendant, la cueillette bat son plein. Les fraises sont déjà presque toutes ramassées - la saison a démarré très tôt à cause du printemps très ensoleillé - et ce sont maintenant les framboises et les groseilles qui attendent les gourmands. 

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