Mobilisation pour la conversion de la centrale de Cordemais : "Depuis huit ans, c'est le yoyo émotionnel"
Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées ce mercredi à la centrale à charbon de Cordemais pour défendre le projet de conversion de la centrale à la biomasse. Députés, sénateurs et secrétaire générale de la CGT étaient aux côtés des salariés alors qu'EDF semble faire marche arrière.
Encore une fois, il est question de la souveraineté industrielle, ici énergétique, de la France. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce mercredi matin aux pieds de la centrale à charbon de Cordemais à l'appel de la CGT pour défendre le projet de conversion de la centrale à la biomasse.
L'épée de Damoclès depuis plus de huit ans
Le projet Ecocombust 2, porté par les salariés, a été quasiment validé, mais voilà qu'EDF semble faire machine arrière. Le prix du kilowattheure, selon certaines projections, coûterait trop cher, avance l'entreprise. De quoi à nouveau souffler le chaud et le froid après plus de huit ans d'ascenseur émotionnel pour les salariés. "Un coup on ferme l'usine, un coup on ne la ferme plus, un coup le projet de conversion est accepté, un coup il ne l'est plus. On vit et on vient au travail depuis huit ans avec cette épée de Damoclès", confie Thomas, un chargé d'affaires en maintenance à la centrale de Cordemais, l'un des 500 salariés en CDI.
"Est-ce EDF qui fait la loi" ?
Pourtant, c'était bien la dernière ligne droite. L'enquête publique, le permis de construire, et les premiers tests grandeur nature avec des pellets de bois, tout cela a bien été validé. Sur la liste, et non des moindres : le feu vert du président Emmanuel Macron fin septembre. "Comment un groupe détenu à 100% par l'État ne pourrait pas respecter la parole présidentielle", s'insurge à la tribune Fabien Deschamp de la CGT Cordemais.
"Ubuesque" dénonce Sophie Binet, secrétaire générale CGT
"La situation est ubuesque. Alors que c'est un projet qui vise à décarboner notre énergie, est-ce EDF qui aurait le pouvoir ?", questionne Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT venue mettre un coup de pression sur le gouvernement et l'industriel. "On a vu dans le passé que les mobilisations pouvaient avoir un effet sur les décisions." Sophie Binet assure que le ministre de l'Économie a promis une table ronde avec tous les acteurs du projet "d'ici peu, mais nous ne pouvons plus attendre, cette réunion doit avoir lieu rapidement, nous voulons une date et des réponses", insiste la leader de la CGT.
Dans la foule, on trouve de nombreux salariés de la raffinerie de Donges, d'Airbus ou de Yara à Montoir, de la navale ou encore d'Elengy, tous venus dire leur solidarité. "Nous sommes un bassin industriel en pleine transition, Cordemais est un symbole", résume le sénateur PS Philippe Grosvalet, qui régulièrement porte le dossier auprès du gouvernement, lui qui a vu naître le projet quand il était alors président du département. L'actuel président de la Loire-Atlantique, Michel Ménard, interpelle quant à lui le président Macron dans un communiqué.
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