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"Le combat sera long" : sur le site de Yara à Montoir, un sentiment d'humiliation et de trahison

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L'annonce de Yara ce lundi en ce qui concerne son site de Montoir, soit la suppression de 139 postes et la transformation du site en un point de stockage, a plongé les salariés entre stupéfaction et colère.

Philippe Nicolas et Sébastien Fulgheri, délégués CGT chez Yara à Montoir qui vient d'annoncer un plan social et l'arrêt de la fabrication d'engrais."Yara nous a mentit pendant des années et nous a mené en bateau" Philippe Nicolas et Sébastien Fulgheri, délégués CGT chez Yara à Montoir qui vient d'annoncer un plan social et l'arrêt de la fabrication d'engrais."Yara nous a mentit pendant des années et nous a mené en bateau"
Philippe Nicolas et Sébastien Fulgheri, délégués CGT chez Yara à Montoir qui vient d'annoncer un plan social et l'arrêt de la fabrication d'engrais."Yara nous a mentit pendant des années et nous a mené en bateau" © Radio France - Hélène Roussel

L'annonce ce lundi des 139 licenciements sur 171 salariés et de la fermeture de l'usine Yara à Montoir-de-Bretagne près de Saint-Nazaire dans les prochains mois pour ne devenir plus qu'un lieu de stockage suscite tollé et polémique chez les salariés.

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"L'industriel n'a jamais eu l'intention de se mettre aux normes"

Le géant norvégien fabriquant d'engrais engrange des bénéfices (1,5 milliard d'euros au niveau mondial selon les syndicats), mais assure que le site de Montoir n'est plus rentable. Surtout, les salariés découvrent que l'industriel n'a jamais eu l'intention de se mettre aux normes, malgré les nombreuses mises en demeure. Encore moins d'engager les travaux nécessaires dans cette usine qui a plus de 50 ans.

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Le sentiment qui domine ? "On s'est fait mener en bateau, Yara nous a menti pendant des années en nous faisant croire qu'il allait engager les investissements nécessaires. On y a cru." Les syndicats encore sous le choc n'ont certainement pas l'intention de se laisser faire. "On espère toujours que Yara revienne sur sa décision, on laisse la porte ouverte au dialogue", explique Philippe Nicolas de la CGT.

Le préavis de grève est prêt, cosigné avec l'autre syndicat, la CFDT. Et pour l'instant, même si la panne sur une pompe qui a paralysé le site pendant plus d'un mois est réparée, "pas question de relancer la machine". Les salariés font pression comme ils peuvent.

Se pose enfin la question de la souveraineté agricole et industrielle. "Si c'est un site de stockage, ce seront des engrais fabriqués dans des pays avec des normes écologiques au rabais qui arriveront par ici à Montoir avant d'inonder le marché français", alertent Philippe Nicolas et Sébastien Fulgheri, délégués CGT. Et d'en appeler à l'État.

"Décision regrettable", dit le gouvernement

Contacté par France Bleu Loire Océan, le cabinet du ministre délégué à l'Industrie, Roland Lescure répond que le gouvernement "regrette vivement la décision du groupe Yara. C'est en investissant dans l'outil de production et pas en l'arrêtant qu'on règle les problèmes." Le dossier est suivi de très près, nous a-t-on encore assuré.

La réunion d'information qui déclenchera le Plan de Sauvegarde de l'Emploi doit avoir lieu le 21 novembre à Paris, le 22 devant les salariés à Montoir.

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