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Marre de "travailler pour la gloire" : les éleveurs finistériens demandent la hausse du prix du lait

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A Gouesnou, près de Brest, ils étaient 70 éleveurs du Finistère à se mobiliser ce vendredi 21 janvier, devant la coopérative laitière Laïta. Ils demandent une hausse du prix du lait, alors que les négociations annuelles avec la grande distribution se déroulent jusqu'à la fin février.

Ils étaient 70 éleveurs bretons mobilisés ce vendredi devant la coopérative laitière Laïta à Gouesnou, près de Brest, pour demander la hausse du prix du lait. Ils étaient 70 éleveurs bretons mobilisés ce vendredi devant la coopérative laitière Laïta à Gouesnou, près de Brest, pour demander la hausse du prix du lait.
Ils étaient 70 éleveurs bretons mobilisés ce vendredi devant la coopérative laitière Laïta à Gouesnou, près de Brest, pour demander la hausse du prix du lait. © Radio France - Léa Giraudeau

Devant la coopérative laitière Laïta, ce vendredi 21 janvier, 70 éleveurs du Finistère se sont réunis pour faire entendre leurs voix. Ils demandent la hausse du prix de leur lait pour prendre en compte de la hausse des coûts de production, conformément à la loi Egalim 2 d'octobre 2021.

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Une flambée des matières premières

"Tout a augmenté", explique Jérémy, jeune agriculteur. "Le prix de revient de notre lait est autour de 420 euros. Et Laïta nous l'achète à 370 euros". Une situation déjà tendue qui s'explique par une flambée des matières premières ces derniers mois. Rémi, éleveur à 3 ans de la retraite, estime que le prix pratiquée par la coopérative est trop bas. _"Il faudrait au moins 400 euros de la tonne de lait, 370 c'est pas assez avec l'inflation__."_ Las de ces problématiques récurrentes, il est quand même déterminé : "Travailler pour la gloire, c'est terminé."

"Vivre de son métier"

Difficile donc pour ces agriculteurs de rentrer dans leurs frais. Benoit, producteur de lait à Milizac craint que ce prix du lait qui ne suit pas la hausse des coûts mettent en danger l'existence même de la filière laitière bretonne. "Il va y a voir beaucoup de départs à la retraite dans les prochaines années et ils ne seront jamais replacés si il n'y a pas un vrai prix de revient sur le lait. Il faut que l'agriculteur puisse vivre de son métier." 

Des négociations jusqu'à fin février

Une délégation de la FDSEA du Finistère et des Jeunes Agriculteurs a été reçue par la coopérative pendant près d'une heure. A la sortie, tous affichent la même conviction de la nécessaire augmentation du prix du lait, mais les objectifs diffèrent : 390 euros, 400 euros, 420 euros ou encore 450 euros... Alors les mines des producteurs sont fermées, et certains laissent éclater leur colère. 

Pour Julien, éleveur à Plouzané, 400 euros ce n'est pas assez pour ensuite forcer la grande distribution à mieux payer les producteurs. "Pour moi, c'est eux le problème. Ce sont des businessman. Ils veulent payer le moins possible pour préserver le caddie moyen, mais à ce rythme, il y aura plus de lait français."

Producteurs, collecteurs et grande distribution ont jusqu'au 28 février pour trouver un terrain d'entente, date de la fin des négociations annuelles du prix du lait.

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