Manifestations des agriculteurs : de très nombreuses perturbations sur les routes de la région ce dimanche

Après un premier coup de force mardi dernier, les agriculteurs bloquent depuis le jeudi 18 janvier une portion de l'A64, entre Toulouse et Saint-Gaudens, à hauteur de Carbonne, entre les sorties 26 et 27, mais également d'autres grands axes de la région. Tout d'abord au niveau de Saint-Martory (sortie numéro 20), où il est impossible d'entrer sur l'autoroute. Après la sortie 17 de l’autoroute, des agriculteurs sont également présents depuis plusieurs jours sur le rond-point de la route de Luchon, à hauteur de Montréjau, le rond-point est bloqué.

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Blocages dans les Hautes-Pyrénées, l'Ariège et le Gers

Dans les Hautes-Pyrénées, depuis 9 heures du matin, samedi 20 janvier, aucune voiture ne peut entrer sur l'autoroute A64 ni à l'est ni à l'ouest de Tarbes, ni à Lannemezan. Les Jeunes Agriculteurs des Hautes-Pyrénées se mobilisent et suivent le sillage de ce qu'il se passe en Haute-Garonne.

En Ariège, un barrage filtrant a également été mis en place par les agriculteurs sur la route de l'Andorre. Enfin, dans le Gers, depuis vendredi, l’axe est coupé à la circulation sur la RN124 entre Toulouse et Auch, dans les deux sens, entre les sorties numéro 11 et 13, à hauteur de L’Isle-Jourdain. Partout, des itinéraires de déviation sont mis en place.

"Pas d'avancée"

Après la rencontre avec le préfet de région samedi en préfecture, "des propositions, il y en a eu, mais on ne les accepte pas", explique Jérôme Bayle, éleveur de bovins dans le Volvestre, l'un des initiateurs du mouvement.

La pomme de discorde reste notamment les indemnisations MHE, cette maladie qui a beaucoup touché les troupeaux du sud-ouest l'an dernier. L'Etat propose aujourd'hui une indemnisation à 80% pour les animaux morts. Les agriculteurs, eux, réclament 100%. Pas d'engagement non plus sur une détaxation du GNR, ce carburant très utilisé par les agriculteurs, dont les prix s'envolent. Et pas plus de réponses concernant les restrictions d'eau pour l'irrigation.

Tant qu'il n'y aura pas de mesures concrètes sur ces sujets, et que le Premier ministre ne se rendra pas en Occitanie, les agriculteurs affirment qu'ils camperont sur leurs positions. Sur l'A64, ils assurent d'ailleurs que leur blocage s'intensifie, avec des commerçants des environs qui les soutiennent et viennent les ravitailler. Leur espoir désormais, que leur mobilisation fasse des petits, et qu'elle prenne de l'ampleur dans d'autres départements, pour mettre la pression, et enfin obtenir des réponses.