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Malgré des indicateurs positifs, les chefs d'entreprises isérois "fatigués" face aux difficultés

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Les petites et moyennes entreprises iséroises font leur rentrée fatiguées. Si certains indicateurs s'améliorent, l'inflation et les difficultés de recrutement pèsent toujours sur les entreprises assure la CPME en Isère.

Jérôme Lopez, le président de la CPME Isère et PDG de l'entreprise Parolai Stil'eco à Villard Bonnot. Jérôme Lopez, le président de la CPME Isère et PDG de l'entreprise Parolai Stil'eco à Villard Bonnot.
Jérôme Lopez, le président de la CPME Isère et PDG de l'entreprise Parolai Stil'eco à Villard Bonnot. © Radio France - Théo Hetsch

Entre l'inflation et le manque de main d'œuvre, les entreprises de l'Isère font face à plusieurs difficultés en cette rentrée 2023. Si la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) relève des indicateurs positifs, elle souligne la fatigue accumulée pour les dirigeants.

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Les prix des matières premières se stabilisent voire baissent pour certaines selon Jérôme Lopez, président de la CPME de l'Isère. Pour autant, les effets de l'inflation ont toujours des conséquences très lourdes, notamment à travers "la hausse des salaires, c'est du jamais vu dans ces dix dernières années" assure Jérôme Lopez. Le SMIC a enregistré une "quatrième hausse au 1er septembre, en à peine 18 mois."

Une "inflation des salaires" difficile à tenir pour les PME

Une augmentation jugée "légitime" par le président de la CMPE mais qui vient "peser en cascade puisque si le SMIC augmente, on est aussi, normalement, incité à augmenter les autres salaires. Nos PME ont pratiqué des hausses depuis un an qui atteignent des niveaux bien plus élevés que les années d'avant."

À cette question des salaires s'ajoutent les difficultés de recrutement toujours présentes. "On peut dire qu'on est dans un deuxième épisode" raconte Jérôme Lopez. Après le constat en 2022 du manque de mains d'œuvre, les entreprises ont cherché à recruter différemment, avec davantage de formation par exemple, mais "on n'arrive pas à pourvoir nos besoins en postes" continue le président de la CPME. "Les entreprises qui se portent bien, et / ou des plus grandes entreprises se mettent à dire : puisque les compétences ne sont pas disponibles sur le marché, elles sont peut-être en poste et majoritairement dans les PME donc on va aller chasser dans les PME. Du coup, l'inflation qui était sur les matières, est en train de se traduire sur une inflation des salaires qui est très difficile à tenir dans nos PME."

Une gestion de crise permanente

Face à ces différentes problématiques qui s'accumulent et qui s'installent dans le temps, "le dirigeant est fatigué" estime Jérôme Lopez, même si les petites et moyennes entreprises iséroises ne "vont pas si mal." Depuis trois ans, les chefs d'entreprise passent "plus de temps à autre chose qu'à leur travail quotidien. Il y a deux ans, il y avait pénurie de matières. Il fallait en chercher de partout pour quand même satisfaire. Il y a eu une hausse phénoménale de l'énergie et il a fallu ré-expliquer aux clients qu'on ne pouvait pas l'absorber et que ça avait aussi un impact sur les prix de revient."

Pour gérer les difficulté, "on n'a jamais eu le temps de se reposer sur notre carnet de commandes, sur notre avenir. Malgré tout ça, on y arrive. Les comptes de résultats sont plutôt majoritairement bons, même s'il y a des difficultés, mais majoritairement, ils sont bons. Et ça, ça a un effet qui reste encore positif dans l'économie globale qui est : beaucoup d'investissements. Quand l'investissement va s apporte tout un pan de l'économie et ça, ça reste un point positif."

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