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Grève de la fonction publique : les syndicats ont eu du mal à rassembler à Belfort

Ils n'étaient qu'une petite centaine à défiler dans les rues de Belfort ce mardi. Les agents de la fonction publique manifestaient pour une meilleure rémunération. Huit syndicats appelaient à la mobilisation au niveau national. À Belfort, les manifestants sont partis à 10h de la Maison du Peuple.

Une petite centaine d'agents de la fonction publique manifestent pour l'augmentation de leurs salaires. Une petite centaine d'agents de la fonction publique manifestent pour l'augmentation de leurs salaires.
Une petite centaine d'agents de la fonction publique manifestent pour l'augmentation de leurs salaires. © Radio France - Emeline Bonavent

Les agents de la fonction publique se sont rassemblés à 10h devant la Maison du Peuple de Belfort, ce mardi 19 mars. Ils manifestaient pour une meilleure rémunération, et l'augmentation du point d'indice, sur lequel se base leur salaire. L'appel à la grève était porté par huit syndicats au niveau national, mais les fonctionnaires Belfortains n'étaient qu'une petite centaine à défiler.

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Une participation en baisse

Les syndicats ont eu du mal à rassembler ce mardi. La participation est en baisse, quand on compare avec les manifestations précédentes : "On a subi quand même pas mal de revers, principalement sur les retraites et la crise des salaires.", admet Jean-Philippe Apreau, le délégué CGT du personnel du Conservatoire de Belfort. Il n'est pas le seul à constater la baisse de motivation. C'est aussi le cas de Sandrine Fontaine, CPE dans un collège du Territoire de Belfort : "On avait aussi une belle mobilisation le 8 mars. Ça fait deux mobilisations dans le même mois, ce n'est pas possible, les gens ont choisi."

Un discours est prononcé avant le début de la déambulation dans les rues de Belfort.
Un discours est prononcé avant le début de la déambulation dans les rues de Belfort. © Radio France - Emeline Bonavent

Quel intérêt de se mobiliser ? Certains manifestants se le demandent, ce mardi, comme Annabelle Lipin, professeure dans un lycée professionnel à Belfort : "Si on n'est pas sur un blocage qui peut être vraiment embêtant, le gouvernement ne voit pas l'intérêt d'engager des négociations. Nos voix ne sont pas entendues si on ne va pas sur des choses violentes, ce qu'on ne veut pas." Elle ne baisse pas pour autant les bras, et juge important de continuer à montrer son mécontentement.

"Il y a des gens qui n'ont pas les moyens de faire grève"

Les agents de la fonction publique se réunissaient pour demander une augmentation des salaires, mais faire grève c'est aussi renoncer à une journée de paye. Pour Jean-Philippe Apreau : "Ce n'est pas parce que les gens ne sont pas présents à la manifestation, qu'ils ne sont pas solidaires. Il y a des gens qui n'ont pas les moyens de faire grève."

Annabelle Lipin va plus loin, elle manifeste aussi pour ses collègues qui n'ont pas les moyens de le faire : "Les AESH (Accompagnants d'élèves en situation de handicap) : on sait qu'elles sont payées 800 euros par mois. Elles ne seront pas là aujourd'hui avec nous, c'est aussi pour elles qu'on est là."

"Il y a l'inflation, la perte de salaire… nos adhérents nous le disent : la perte du salaire c'est quandmême quelque chose qui est difficile" explique Vladimir Djordjevic, le président de la CFTC dans le Territoire de Belfort. Il relativise la faible participation : "On est sur une mobilisation des agents publics, donc effectivement ça ne peut pas être comme la retraite ou autres."

L'objectif reste national : peser dans les négociations pour une hausse globale des salaires de tous les agents. Les syndicats demandent à Stanislas Guérini, ministre délégué à la fonction publique, d'être reçus ce mardi soir à Paris.

Les manifestants partent de la maison du peuple à Belfort, en direction de l'ARS
Les manifestants partent de la maison du peuple à Belfort, en direction de l'ARS © Radio France - Emeline Bonavent

Les participants sont issus de la fonction publique hospitalière. Un personnel particulièrement difficile à mobiliser, puisqu'ils sont aussi assignés à l'hôpital Nord Franche-Comté, situé à Trévenans.

Les manifestants ont marqué des pauses devant plusieurs administrations publiques. D'abord l'ARS, puis l'Hôtel du département, les impôts, la préfecture, et la mairie. Aucune rencontre avec des élus du département n'était prévue.

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