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Les salariés de la clinique de La Châtaigneraie à Beaumont poursuivent la grève

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Depuis ce vendredi 12 mai, une partie des salariés de la clinique de La Châtaigneraie à Beaumont dans le Puy-de-Dôme sont en grève. Ils réclament une compensation face à une baisse significative de la prime d'intéressement qui leur est versée chaque année.

Plus d'une centaine de salariés sont en grève devant la clinique de La Châtaigneraie. Plus d'une centaine de salariés sont en grève devant la clinique de La Châtaigneraie.
Plus d'une centaine de salariés sont en grève devant la clinique de La Châtaigneraie. © Radio France - Julia Beaufils

Depuis près d'une semaine, plus d'une centaine de salariés de la clinique de la Châtaigneraie à Beaumont dans le Puy-de-Dôme sont en grève. "D'habitude, notre prime d'intéressement représente un mois de salaire chaque année", explique Sonia Descamps, infirmière de bloc opératoire. Sauf que cette année, l'enveloppe globale a baissé de près de 30%. Une diminution qui se répercute directement sur la fiche de paie des salariés. "Cette année, on va toucher moins de la moitié par rapport à l'année précédente", insiste Sonia.

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"Travailler toujours plus, mais gagner toujours moins"

Entre 100 et 150 salariés occupent l'entrée de la clinique, ce mercredi 17 mai. Les profils sont variés : des infirmières, des aides-soignantes, des auxiliaires de soin, des brancardiers... Tous réclament, une prime à la hauteur de leur labeur. "Tout augmente, les prix, l'activité même de la clinique. Tout, sauf nos salaires", détaille Aboubacar Camara, brancardier.

En effet, selon Bernadette Duron, représentante CGT du personnel, l'activité de l'établissement de santé privé aurait augmenté de 40% cette année. "Malgré cette augmentation d'activité, l'enveloppe globale est passée à 380.000 euros à se répartir entre salariés alors que les années précédentes la prime d'intéressement avoisinait les 900.000 euros", expose la syndicaliste.

Pour Sonia, "les salariés paient l'inflation et celle de la clinique" car le loyer des nouveaux bâtiments a explosé. Des propos confirmés par d'autres salariés. "Une nouvelle aile qui devait coûter deux millions d'euros par an, va finalement coûter huit millions", détaillent-ils. Le personnel à l'impression de n'être qu'une variable d'ajustement du nouveau groupe Elsan qui a racheté la clinique des Châtaigniers.

Le groupe a été par ailleurs interpellé par les élus communistes du Puy-de-Dôme. Dans un communiqué, Rémi Veyssière, conseiller départemental, Pierre Miquel, conseiller municipal de la ville de Clermont-Ferrand et Boris Bouchet, conseiller régional, soutiennent le mouvement. "Cette situation n'est pas digne, encore moins d'un secteur comme celui de la santé." Ils écrivent ensuite : "Les communistes et leurs élus interpellent la direction du groupe Elsan ainsi que les pouvoirs publics pour que des propositions concrètes et justes soient présentées dans les plus brefs délais au personnel de l'hôpital privé de la Châtaigneraie."

Malgré nos sollicitations, la direction de la clinique n'a pas fait suite à nos demandes d'interview.

Les banderoles revendicatives décorent l'entrée de la clinique.
Les banderoles revendicatives décorent l'entrée de la clinique. © Radio France - Julia Beaufils

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