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Les poubelles des restaurateurs continuent de s'entasser autour de la place aux huiles à Marseille

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Vous l'avez surement remarqué, ça sent les poubelles aux alentours du Vieux-Port. La Métropole avait prévenu en mai, elle ne récupéra plus les déchets des restaurateurs du secteurs à partir de début juillet. Il faudra passer par le privé. La décision fait débat et les poubelles s’accumulent.

Un panneau stipule pourtant l'interdiction d'y déposer des ordures à même le trottoir. Un panneau stipule pourtant l'interdiction d'y déposer des ordures à même le trottoir.
Un panneau stipule pourtant l'interdiction d'y déposer des ordures à même le trottoir. © Radio France - Julie Gasco

En marchant aux alentours du cours d'Estienne d'Orves à Marseille ces derniers jours, on peut croiser des gabians, le bec dans des monticules de déchets. Forcément, ça ne sent pas très bon. Auparavant, la Métropole ramassait ces sacs poubelles principalement jetés par les restaurateurs du quartier, en leur faisant payer une redevance spéciale. La situation serait quand même devenue incontrôlable comme le dévoilait La Marseillaise, les déchets trop nombreux, pas triés et pas déposés au bon endroit.  Eric Taverni, directeur général des services-conseil de territoire Marseille Provence à la Métropole a donc envoyé un courrier aux restaurateurs le 18 mai dernier leur notifiant que le ramassage devra être assuré par le privé à partir du 1er juillet

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Le problème, c'est que certains restaurateurs continuent de déposer leurs poubelles près de leur établissement et non pas dans les bennes prévues situées quelques centaines de mètres plus loin. Aujourd'hui, plus personne ne vient donc les débarrasser. Vendredi 8 juillet, une dernière collecte organisée par la Métropole et la Ville a été effectuée en urgence, la police de l'environnement a fait un rappel à l'ordre à la soixantaine de professionnels, mais depuis, ça continue. Les habitants et d'autres commerçants vivant en face des détritus sont excédés. 

Dans son courrier du mois mai aux professionnels du secteur, la Métropole leur rappelle qu'ils ne respectaient pas la procédure : "même si la collectivité accepte de collecter les déchets des professionnels (code général des collectivités), elle doit le faire sans aucune sujétion technique particulière (absence de collecte dédiée) et ne doit prendre en charge que des déchets assimilés ménagers non valorisables (beaucoup de ces déchets déposés sont des déchets valorisables qui ne devraient pas être présentés à la collecte)." 

Avant on avait de mauvaises habitudes, qu'un sac soit plein ou pas, on le jetait. Là on va peut-être faire plus attention. Frédéric Canicio, restaurateur

Certains restaurateurs comprennent la mesure et ont déjà fait appel à une société de collecte privée, comme Frédéric Canicio, propriétaire associé de La Cantine_" ça a un coup, supérieur à celui qu'on avait. En même temps on a des déchets quotidiens qui sont conséquents. Cela permet aussi de faire aussi un peu plus attention. Avant on avait de mauvaises habitudes, qu'un sac soit plein ou pas, on le jetait. Là on va peut-être faire plus attention donc ce n'est pas négatif ."_ Mais conséquence pour les clients : avec un forfait mensuel proposé par une société privée, fixé à 150 euros, et environ trois euros le sac ramassé, il faut rentabiliser.  Il n’exclue pas un augmentation de ses prix, lorsqu'un premier bilan pourra être tiré. 

Depuis le 1er juillet, la Métropole Aix-Marseille ne s'occupe plus du ramassage des déchets.
Depuis le 1er juillet, la Métropole Aix-Marseille ne s'occupe plus du ramassage des déchets. © Radio France - Julie Gasco

D'autres restaurateurs comme Arnaud Montagnac, directeur du café Simon, se sentent mis au pied du mur. Il a lui aussi fait appel a une société privée dans l'urgence : "Malheureusement _nous n'avons pas le choix. C'est ça qui est terrible. Ce n'est même pas une discussion, essayer de trouver des solutions ensemble__. C'est juste un manque à gagner que nous aurons à la fin de l'année."_ Il regrette également que la mesure ait été prise à peine deux mois avant la saison touristique : "Si la décision avait été prise en octobre ou en novembre, il y aurait eu peut-être un peu moins de déchets, beaucoup moins de chaleur, beaucoup moins de nuisances." 

Des amendes pour ceux qui n'ont pas de contrat

D'autres restaurateurs n'ont pas toujours pas fait appel à une société privée et ne veulent pas le faire. Ils jugent que c'est à la Métropole de s'occuper du ramassage des déchets et que les solution proposées avec le privé, avec des horaires et des jours de ramassage, ne sont pas assez flexibles. La Métropole prévoit des amendes pour ceux qui n'aurait pas de contrat avec une société. En contrepartie, elle assure que la redevance spéciale versée jusqu'à présent par les professionnels du secteurs sera logiquement suspendue puisque leurs déchets ne sont plus ramassés. 

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