Le Territoire de Belfort figure parmi les départements les plus pauvres de Bourgogne-Franche-Comté

Le taux de pauvreté dans le Territoire de Belfort s'élève à 14,8%. C'est le résultat du nouveau panorama de la pauvreté menée par l'INSEE Bourgogne-Franche-Comté. Pourtant, la Bourgogne-Franche-Comté se classe parmi les régions les moins touchées en France : 12,8% des Bourguignons sont concernés. En comparaison, l'échelle nationale s'élève à 14,4%. Une personne est considérée pauvre à partir du moment où son niveau de vie est inférieur à 60% du niveau de vie médian en France, c'est-à-dire à un revenu disponible annuel de 13 440 euros.

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Un phénomène qui touche spécifiquement les zones urbaines

Le taux de pauvreté dans les zones urbaines s'élève à 19,4%, c'est plus que la moyenne nationale (18,1% en France Métropolitaine). Souvent, elles rassemblent des publics plus sensibles à la précarité, comme les jeunes en poursuite d'études ou les familles monoparentales. En plus, c'est souvent en ville que se concentre les logements sociaux, occupés principalement par des foyers aux revenus limités.  Christophe Basso, directeur régional adjoint de l'Insee de Bourgogne-Franche-Comté nous explique : "Les personnes pauvres n'ont pas accès à des maisons individuelles, elles deviennent souvent locataires dans des immeubles à caractère social, implanté dans les quartiers prioritaires de la ville."

Dans le Territoire de Belfort, 41,6 % des foyers pauvres sont principalement alimentés par les prestations sociales  (allocations familiales, aides au logement, et minima sociaux). Au niveau régional, ce sont elles qui permettent de réduire la pauvreté. D'ailleurs si elles n'étaient pas prise en compte, 190 000 personnes supplémentaires seraient considérées comme pauvres.

Pour Christophe Basso, directeur régional adjoint de l'Insee de Bourgogne-Franche-Comté, "l'industrie n'a plus le vent en poupe depuis de nombreuses années", ce qui favorise l'augmentation du chômage. Pour preuve, le Territoire de Belfort recense le taux de chômage le plus haut de la région. Une situation qui n'aide pas à limiter la pauvreté dans le département.

Les familles monoparentales et les moins de 30 ans en première ligne

Du côté des profils types des personnes les plus touchées par la pauvreté, le Territoire ne se démarque pas vraiment de la tendance nationale. Les ménages où l'âge du référent fiscal est inférieur à 30 ans, sont particulièrement affectés. Dans le territoire de Belfort, le taux de pauvreté chez les moins de 30 ans se rapproche dès 30%. En comparaison, il dépasse à peine les 20% au niveau régional. Quand on s'intéresse au type de ménage, on se rend compte que les familles monoparentales sont largement plus affectées : elles s'approchent d'un taux de pauvreté de 30%. Les personnes vivants seules et sans enfant sont aussi vulnérables. Dans le Territoire de Belfort, leur taux de pauvreté s'approchent des 20%, contre un peu plus de 5% pour les couples sans enfants.

Ce que nous apprend aussi l'INSEE, c'est que même lorsqu'un salaire devient le revenu principal d'un foyer, il n'est pas pour autant à l'abri de la pauvreté. En Bourgogne-Franche-Comté, c'est le cas de près de 10% des ménages.  Ce phénomène s'explique souvent par des faibles rémunérations, ou des contrats à courte durée (comme l'intérim), qui oblige les personnes concernées à s'inscrire au chômage entre leurs périodes travaillées.

Pour en savoir plus, retrouvez ci-dessous l'étude complète réalisée par l'INSEE Bourgogne-Franche-Comté :