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Le propriétaire de deux EHPAD de Dordogne demande le placement en liquidation judiciaire

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Le groupe Médicharme, propriétaire d'un EHPAD à Payzac, et d'un autre établissement à Agonac, vient de demander au tribunal son placement en liquidation judiciaire à cause de difficultés financières. La justice doit se prononcer ce jeudi sur cette procédure.

Illustration. Deux EHPAD en Dordogne sont concernés par cette demande de liquidation judiciaire du groupe Médicharme. Illustration. Deux EHPAD en Dordogne sont concernés par cette demande de liquidation judiciaire du groupe Médicharme.
Illustration. Deux EHPAD en Dordogne sont concernés par cette demande de liquidation judiciaire du groupe Médicharme. © Radio France - Jean-François Fernandez

Pour le moment, rien ne semble décidé pour la reprise des 43 établissements de Médicharme en France et ses 1.200 salariés. Ce groupe possède deux EHPAD en Dordogne, un à Payzac et le second à Agonac. Des établissements qui comptent actuellement 108 résidents au total et 81 salariés, et qui ne connaissent pas encore leur avenir alors que le groupe a fait une demande de placement en liquidation judiciaire avec le maintien de l'activité.

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Incertitude

C'est la présidente du groupe, Delphine Mainguy, qui l'a annoncé à l'Agence France Presse ce lundi soir, et nous sommes en mesure de le confirmer ce mardi. Elle affirme que cette procédure a un but précis, permettre de "travailler sur la cession du groupe afin de trouver des solutions pour un maximum d'établissements, dans l'intérêt des résidents, des salariés et des bailleurs." L'inflation a fait beaucoup de mal au gestionnaire qui fait face à des coûts de fonctionnement importants, mais aussi un faible taux d'occupation des établissements.

Cette demande sera étudiée lors d'une audience du tribunal de commerce de Nanterre ce jeudi matin. Une autre audience devrait avoir lieu à la fin du mois de mars pour déterminer précisément le sort des établissements en France, dont ceux en Dordogne. Si certains ne sont pas repris, il faudrait donc mettre en place des transferts de résidents, et il pourrait y avoir des licenciements.

Contactés par France Bleu Périgord, aucun de ces deux EHPAD n'a souhaité s'exprimer pour le moment sur leur avenir. Rien n'est encore fixé du côté du groupe qui a déjà des offres, mais attend la fin de cette procédure pour être fixé définitivement sur l'avenir des établissements au cas par cas. Il est donc trop tôt pour savoir si les deux équipes et leurs résidents seront sauvés en Dordogne.

Enquêtes administratives

"Nous avons reçu un certain nombre d'offres de reprise, mais elles ne sont pas encore stabilisées, nous devons continuer à travailler pour les améliorer", tempère la directrice, Delphine Mainguy. Cette procédure intervient après l'ouverture d'une procédure confidentielle de conciliation en novembre dernier.

Une démarche qui permet d'accélérer le tempo, avec en plus un dispositif dit "prépack cession", afin d'arriver avec des projets de reprise devant la justice. Le groupe fait toujours l'objet de deux enquêtes administratives dont les conclusions sont attendues pour le début 2024. Les enquêteurs sont chargés entre autres, de vérifier les "pratiques commerciales et financières" du groupe, ses "pratiques managériales" ainsi que le "temps de présence effectif des personnels" auprès des résidents.

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