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Landes : après 70 ans d'existence, le centre de vacances Danielle Casanova de Labenne lance un appel à l'aide

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Alors qu'il fête cette année son 70e anniversaire, ce centre de vacances, situé au pied de l'océan à Labenne, dans les Landes, est menacé par l'avancée de la dune.

Le centre de vacances Danielle Casanova de Labenne fête cette année ses 70 ans.
Le centre de vacances Danielle Casanova de Labenne fête cette année ses 70 ans. © Radio France - Fanette Hourt

Le centre de vacances Danielle Casanova de Labenne fête ses 70 ans ! En 1949, une association du Tarn-et-Garonne hérite d'anciens bâtiments occupés par l'armée allemande et de ce terrain exceptionnel de six hectares, au milieu de la dune et au bord de l'océan.

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Un des murs du réfectoire retrace l'histoire du centre de vacances Danielle Casanova.
Un des murs du réfectoire retrace l'histoire du centre de vacances Danielle Casanova. © Radio France - Fanette Hourt

70 ans après, le centre de vacances a toujours ses inconditionnels. "C'est peut-être un peu comme Obélix quand il tombe dans la potion magique. Après on n'arrive plus à s'en détacher", explique dans un sourire Rodolphe Portolès. Cela fait 35 ans qu'il vient dans ce centre. Il l'a découvert, il était professeur à Montauban et il y avait organisé une classe de mer. Aujourd'hui, il est devenu trésorier du centre, contaminé par la magie du lieu.

"L'une des dernières colonie de vacances populaire et solidaire"

Il est vrai qu'il y règne une atmosphère particulière. Une odeur de soleil, de renfermé, de déjà vu, le visiteur se retrouve tout à coup plongé dans les souvenirs de son enfance et des colonies de vacances des années 80. "C'est comme les abeilles et le miel. On est attiré et après on ne peut plus repartir", ajoute Marie Piqué. Elle est vice-présidente à la région Occitanie, en charge de la solidarité. Elle a 69 ans aujourd'hui et elle a connu le centre alors qu'elle est une jeune fille.

"Il y a beaucoup de choses que j'aime dans ce centre de vacances, à commencer par le lieu, qui est extraordinaire", décrit-elle, "et puis ce réseau de bénévoles qui est, je crois, pratiquement unique aujourd'hui." C'est pour cela que cette année, elle a "voulu m'immerger une fois de plus dans une des dernières colonie de vacances populaire et solidaire."

La terrasse extérieure du centre de vacances.
La terrasse extérieure du centre de vacances. © Radio France - Fanette Hourt

Le centre accueille des familles, des écoliers, des surfeurs à la recherche des vagues, des colonies... tout le monde est le bienvenu dans ce lieu de villégiature à quelques mètres à peine l'océan. Mais depuis le début, l'objectif est en effet de permettre aux plus démunis de partir en vacances, grâce à des prix extrêmement attractifs. 

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Menacé par la dune

Mais aujourd'hui, le centre de vacances est menacé. La dune risque d'engloutir l'un des trois bâtiments, qui est déjà entièrement encerclé par une montagne de sable. D'années en années, la dune se déplace, et le sable monte, parfois d'ailleurs jusqu'au fenêtre et certains volets ne peuvent même plus s'ouvrir.

L'un des trois bâtiments risque d'être englouti par la dune.
L'un des trois bâtiments risque d'être englouti par la dune. © Radio France - Fanette Hourt

Le problème, c'est l'érosion naturelle et les tempêtes, mais aussi l'érosion humaine. Les gens qui sortent des sentiers pour rejoindre l'océan ou revenir de la plage, marchent et cassent la dune. "D'ici trois ou quatre ans, si on ne fait rien, ce bâtiment sera condamné", prévient Rodolphe Portolès.

Il faut donc désensabler d'urgence, mais aussi fixer le sable avec des plantes, des branchages... Problème : cela coûte très cher, car cela nécessite l'intervention d'entreprises spécialisées. "Déjà il y a deux ans, on était sur un budget qui avoisinait les 25 000 euros. 25 000 euros, c'est 10% de notre budget annuel, donc on n'a pas les moyens de sortir 25 000 euros de notre poche", explique le trésorier de l'association.

Le sable arrive parfois au niveau des fenêtres.
Le sable arrive parfois au niveau des fenêtres. © Radio France - Fanette Hourt

L'association, composée uniquement de bénévoles, est propriétaire de cette dune, donc elle ne peut pas compter sur la commune de Labenne. Mais il n'y a pas que cela qui pose problème. "Avec le sable, le vent et le soleil, tout s'abîme et se détériore à une vitesse beaucoup plus importante que dans les terres, donc c'est un entretien énorme", explique ainsi Eric Couderc, un autre membre de l'association. 

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L'association a donc lancé une cagnotte en ligne. La région Occitanie a aussi décidé de débloquer une subvention, et elle lance un appel du pied à la Nouvelle-Aquitaine pour qu'elle aussi donne un coup de pouce.

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