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La nouvelle éco en Isère : le CEA met au point un outil pour identifier les bactéries à moindre coût

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Cette technologie doit permettre de rendre les diagnostics plus accessibles notamment sur le continent africain. Pierre Marcoux, chimiste au CEA Grenoble, est l'invité de la Nouvelle éco ce matin sur France Bleu Isère.

Bactérie (illustration) Bactérie (illustration)
Bactérie (illustration) - David Dorward; Ph.D.; National Institute of Allergy and Infectious Diseases

Vous avez développé un outil qui permet d’identifier la présence de bactéries. Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que c’est et comment ça marche ?

Pour traiter des infections bactériennes, les praticiens ont besoin la plupart du temps de connaître l'espèce responsable de l'infection, et pour cela en fait ils prennent un échantillon du patient qu'ils vont mettre sur une "boîte de Petri" - c'est une petite boîte en plastique dans laquelle il y a un milieu nutritif qui va faire pousser la bactérie dont on cherche à connaître l'identité. Et connaître l'identité d'une bactérie, ça permet d'aider à choisir le meilleur antibiotique, ça permet de prévoir l'évolution de l'infection.

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Et donc de la soigner... 

Oui de mieux la soigner, de réduire les échecs thérapeutiques, et surtout aussi de choisir l’antibiotique le plus adapté, le plus pertinent parce que comme vous le savez il y a de de plus en plus d’infections antibiorésistantes. Et donc choisir l’antibiotique le plus efficace n’est pas toujours facile.

L'outil que vous avez conçu a-t-il a déjà été testé ?

Cet outil est en cours de test à l’hôpital de Bruxelles le CHU Saint Pierre, sur des patients atteints d’infection sanguine. Et notre objectif est donc de tester d’abord en Europe cet outil pour l’améliorer, pour le tropicaliser, c’est-à-dire l’adapter aux conditions spécifiques de l’Afrique de manière à ce que nous puissions le tester en Afrique centrale à partir du début de l’année prochaine.

Vous parliez des conditions particulières en Afrique... Quelles sont ces conditions particulières là-bas?

La première c’est de pouvoir d’achat : les hôpitaux n’ont pas du tout le même pouvoir d’achat évidemment que chez nous, donc on vise un équipement qui coûterait autour de 5 à 10.000€ au lieu des 1500.00€ pour un équipement qui va faire la même chose en Europe ; alors évidemment le nôtre sera moins performant mais l’idée c’est qu’il soit donc moins cher, plus simple en termes de maintenance. Et aussi on utilise une technologie où il y a beaucoup moins de consommables parce que la logistique est un problème récurrent , crucial en Afrique. Donc que ce soit en termes de coûts, de maintenance, de logistique on a réfléchi à un outil qui s’adapte aux particularités de l’Afrique.

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