Passer au contenu
Publicité

La boulangerie d'une petite commune de Dordogne ferme définitivement à cause de ses factures qui explosent

Par

La boulangerie "Le Fournil Gourmand" au Coux-et-Bigaroque-Mouzens en Dordogne est en liquidation judiciaire. Elle fermera ses portes ce samedi 31 décembre pour le plus grand désespoir des habitants et commerçants de la commune.

Gwladys et Romain Rongieras tenaient la boulangerie de Coux-et-Bigaroque-Mouzens depuis 2016 Gwladys et Romain Rongieras tenaient la boulangerie de Coux-et-Bigaroque-Mouzens depuis 2016
Gwladys et Romain Rongieras tenaient la boulangerie de Coux-et-Bigaroque-Mouzens depuis 2016 © Radio France - Gabin Grulet

Romain Rongieras tire les longs rideaux rouges de sa boulangerie. Installé à Coux-et-Bigaroque-Mouzens avec son épouse Gwladys depuis 2016, il va devoir les fermer définitivement samedi 31 décembre. En cause, une situation financière intenable pour son entreprise. Mauvaise gestion comptable, local insalubre nécessitant des travaux et explosion de la facture énergétique, "le Fournil Gourmand" a atteint environ 100 000 euros de dettes et va subir une liquidation judiciaire.

Publicité

La boulangerie liquidée en janvier

"Moi je suis boulanger-pâtissier, je ne suis pas comptable, ni banquier", regrette l'artisan de 35 ans. Dès son installation, il se souvient avoir découvert trop tard le plafond en train de s'effondrer, les néons hors-d'usage et les conditions sanitaires dégradées. "Rien n'est aux normes donc on a beaucoup trop de charges d'eau ou d'électricité", souligne-t-il.

Après six ans de bataille et un redressement judiciaire débuté en janvier 2022, Romain et Gwladys n'ont "plus d'espoir" de reprendre l'établissement. Parents de trois jeunes enfants, ils veulent maintenant retrouver un travail de boulangers en tant que salariés. Samedi 31 décembre, ils vendront leur dernière baguette au "Fournil Gourmand" avant la liquidation judiciaire officielle qui doit être prononcée au tribunal de commerce le 4 janvier prochain.

"Une boulangerie, c'est l'âme de la commune"

L'annonce de la fermeture a été un "coup de massue" pour Patrice Perrot, responsable du bar-tabac du Coux-et-Bigaroque-Mouzens qui a réuni les commerçants pour en discuter. "Du jour au lendemain, on nous dit que c'est fini, qu'il n'y aura plus de pain dans la commune", s'énerve-t-il.

À ses côtés, Sylvie Lefebvre évoque une "catastrophe pour tous les commerces". Celle qui tient le magasin de producteurs juste en face de la boulangerie assure qu'il s'agissait de "l'âme de la commune" et décrit : "les gens viennent chercher leur pain, et ensuite ils font le reste de leurs courses".

Un dépôt de pain ?

Annie, l'une des 1200 habitants de la commune se rendait à pied deux fois par semaine à la boulangerie. "C'est une triste nouvelle pour le village, soupire la retraitée, nous sommes de nombreuses personnes âgées et nous allons maintenant devoir prendre la voiture".

À moins que la commune ne mette en place un dépôt de pain comme le souhaite le maire Jean-Louis Chazelas. Il assure être en discussion avec les boulangers des communes voisines en attendant l'arrivée possible d'un nouveau boulanger.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined