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L'usine Ascometal de Fos-sur-Mer toujours bloquée par des fournisseurs impayés

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L'usine Ascometal de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) est à l'arrêt depuis le 16 avril. Aucune marchandise n'entre ou ne sort du site bloqué par des fournisseurs de ferraille qui réclament cinq millions de factures impayées. Le groupe sidérurgiste est en redressement judiciaire depuis un mois.

Une quinzaine de camions de fournisseurs de ferraille bloquent l'accès au site Ascometal de Fos-sur-Mer Une quinzaine de camions de fournisseurs de ferraille bloquent l'accès au site Ascometal de Fos-sur-Mer
Une quinzaine de camions de fournisseurs de ferraille bloquent l'accès au site Ascometal de Fos-sur-Mer © Maxppp - Gilles Bader

L'usine Ascometal de Fos-sur-Mer est à l'arrêt depuis mardi 16 avril 2024. France Bleu Provence a pu constater ce jeudi qu'aucune marchandise n'entre ou ne sort du site bloqué par une quinzaine de camions. Quatre fournisseurs de ferraille expriment leur colère contre le fabricant d'acier en raison de factures impayées depuis deux mois.

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Une situation difficile à vivre pour les entreprises fragilisées comme le groupe Daddi à Marignane. "On ira jusqu'au bout, prévient Hervé Daddi aussi remonté que déterminé. On n'a pas le choix. Il faut qu'on encaisse notre dû. Il faut sauver nos entreprises, notre travail. Et on veut sauver aussi cette usine. On en a besoin".

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Un millier d'emplois directs et indirects

Pour les quatre entreprises qui fournissent la ferraille indispensable à la fabrication d'acier, la facture s'élève déjà à cinq millions d'euros d'impayés en deux mois. La direction d'Ascometal aurait proposé de régler un million d'euros pour lever le barrage. Une proposition "inacceptable" pour les fournisseurs mobilisés. Ils réclament un paiement complet.

Il faut dire qu'Ascometal est en redressement judiciaire pour la troisième fois en dix ans. "Les salariés ont la tête dans le sac, reconnaît Frédéric Bruno, secrétaire CSE et délégué CGT à Fos. On est à l'arrêt complet. On est bloqué par les ferrailleurs qui demandent leur dû. Il y a un savoir-faire énorme, des compétences énormes. L'acier qu'on fait ici, n'existe pas ailleurs. Il n'y a que nous qui savons le fabriquer".

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Les repreneurs éventuels ont jusqu'au 25 avril pour déposer leur dossier au tribunal de commerce de Strasbourg. La CGT a assuré ce jeudi 18 avril devant une AG de salariés, qu'elle déposera un projet transitoire pour "maintenir les emplois et assurer la continuité de l'usine" Ascometal à Fos.

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