L'entreprise romanaise 1083 veut des uniformes "made in France" à l'école 

Ce sont deux entreprises textile qui ont décidé de produire en France : 1083, installée à Romans-sur-Isère, produit des jeans et le "Le Slip Français" produit des sous-vêtements et des sweats. Ils s'associent pour proposer à l'Éducation Nationale différents uniformes, sans se prononcer sur cette mesure. La ministre de l'Education Nationale a annoncé ce dimanche 25 février que 92 établissements s'étaient portés candidat pour faire faire adopter l'uniforme dès la rentrée prochaine.

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"Les gens font de plus en plus attention à ce qu'ils achètent. Ce serait bien que la commande publique soit aussi dans cette démarche" explique Thomas Huriez, le patron de 1083. Plusieurs modèles ont déjà été présentés à l'Education Nationale. Mais ce sont les établissements eux-mêmes qui vont choisir les uniformes s'ils décident de mettre en place cette mesure.

Y aura-t-il des uniformes dans les écoles de Drôme et d'Ardèche ?

Pour l'instant les acteurs du dossier restent très discrets. Le ministère ne communique pas la liste des établissements scolaires qui ont fait acte de candidature. Il explique que ce sont les conseils d'école pour le premier degré et les conseils d'administration pour les collèges et les lycées qui doivent adopter ou non la mesure. Même réponse à la région Auvergne-Rhône-Alpes : le président LR Laurent Wauquiez a annoncé que cinq lycées s'engageaient à adopter l'uniforme à la rentrée prochaine. Pour l'instant seul le groupe scolaire privé Sainte-Thècle à Chamalières dans le Puy-de-Dôme s'est fait connaître.

Le président LR du conseil départemental de l'Ardèche est très favorable à l'uniforme. Pour l'instant le département consulte les parents d'élèves. Le sondage a déjà eu lieu dans trois collèges sur les 39 que comptent le département. Selon Olivier Amrane, 57% des parents se sont prononcés favorablement.

Une mesure très discutée

Il faut dire que la mesure ne fait l'unanimité. La principale fédération de parents d'élèves la FCPE estime que la mesure ne répond à aucun besoin particulier. La plupart des syndicats conteste le port de l'uniforme. "On ferait mieux avec cet argent d'acheter du matériel pédagogique" juge la FSU.

Certains établissements ont déjà recours à une forme d'uniforme : l'école privée Saint-Joseph à Valence a rendu la blouse obligatoire de la maternelle à CM2. Les parents d'élèves de cet établissement souhaitent proposer une blouse unique pour tous les élèves.