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Goodyear : la séquestration de dirigeants n'est pas inédite en France

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La séquestration depuis lundi de deux cadres de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord par des salariés du site n'est pas une première en France. Il existe des précédents. Mais ils ont rarement été sanctionnés.

La séquestration depuis lundi de deux dirigeants de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord par des salariés du site promis à la fermeture fait suite à d'autres actions du même type lors de conflits sociaux ces dernières années, rarement sanctionnées.

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2013

En novembre, le directeur de la forge Forgital du Chambon-Feugerolles dans la Loire, est retenu près de 24 heures par des salariés protestant contre un plan de restructuration. Il est finalement libéré sans heurts.

Deux dirigeants de la laiterie Novandie de Marcillé-Raoul en Ille-et-Vilaine sont retenus deux nuits en novembre par les salariés inquiets d'une restructuration annoncée.

En octobre, une vingtaine de cadres de la Coopérative France Prune, dans le Lot-et-Garonne, sont retenus plusieurs heures par des producteurs de pruneaux. Ils réclament et obtiennent une hausse du prix d'achat.

2012

En octobre, un cadre de PSA Aulnay est retenu 11 heures sur le site de l'usine de Seine-Saint-Denis vouée à la fermeture. Après sa libération, la direction renonce à sanctionner les salariés.

En mai, des agents du réseau Ametis, les transports urbains d'Amiens-Métropole, retiennent pendant une nuit des membres de la direction pour un conflit salarial avant de les relâcher à la suite d'un accord.

2011

En septembre, quatre cadres sont retenus sur le site de Constellium dans la Somme, où le groupe d'aluminium veut supprimer des postes. Dans la nuit, ils s'échappent avec l'aide de la gendarmerie qui les fait sortir par une ouverture découpée dans les grilles du site.

En septembre, des salariés d'une usine du groupe allemand Still, dans l'Oise, séquestrent leur patron et un autre dirigeant pendant près de six heures après l'annonce de la fermeture du site.

2010

En mai, des cadres de la Poste sont séquestrés à Nanterre. Trois salariés sont condamnés en appel en février 2013 à des amendes, 12 sont relaxés dont l'ex-chef de file du NPA Olivier Besancenot.

En janvier, quatre cadres du groupe métallurgique suédois Akers sont retenus plus de 24 heures dans une usine de la Loire dont la fermeture est prévue, jusqu'à la signature d'un accord sur les indemnités de licenciement.

2009

En avril, quatre cadres de Caterpillar sont séquestrés 24 heures par des salariés à Grenoble pour protester contre un vaste plan social. Le licenciement d'un délégué CGT, accusé d'avoir participé, est annulé début 2010 par le ministère du Travail.

En avril, deux dirigeants de Molex sont séquestrés 26 heures par des salariés de l'usine de Villemur-sur-Tarn dans la Haute-Garonne, qui les accusent d'avoir "prémédité" la fermeture du site.

Quatre cadres du fabricant britannique d'adhésifs Scapa sont séquestrés plusieurs heures en avril dans un site de l'Ain. Les salariés obtiennent le doublement des indemnisations pour la fermeture de l'usine.

Des salariés de l'usine de Pithiviers dans le Loiret de 3M-Santé, où des licenciements ont été annoncés, retiennent pendant plus de 24 heures un cadre dirigeant en mars.

En mars, le PDG de Sony France et trois de ses collaborateurs sont enfermés une nuit dans l'usine de Pontonx-sur-l'Adour (Landes) par des salariés mécontents des modalités financières du plan social. Ils sont libérés après un accord sur les indemnités.

Fin janvier, le directeur de l'usine de batteries automobiles Fulmen d'Auxerre, vouée à la fermeture, est emmené de force par des salariés pour manifester Plusieurs syndicalistes sont mis à pied.

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