Fouquières-lès-Lens : une mobilisation devant le bureau de poste pour préserver le service public

La Banque Postale a annoncé une réorganisation des bureaux de poste dans le secteur d'Avion : 7 postes sont concernés sur les 17 existant. Conséquence : certaines agences pourraient désormais être tenues par une seule personne et donc avoir des horaires d'ouverture réduits. Sept communes sont concernées : Avion, Loison sous Lens, Noyelles sous Lens, Fouquières-lès-Lens, Sallaumines, Méricourt et Billy-Montigny.

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Une pétition lancée par les maires des communes concernées

Pour les maires de ces villes, cette décision est un non sens. Aujourd'hui, les 7 bureaux de postes sont très fréquentés : ils cumulent 549 passages par jour. Les communes ont donc décidé de se mobiliser ensemble et de faire signer une pétition aux habitants. Ce lundi, une permanence a été mise en place devant chaque bureau de 9h à 11h. Tous les maires se sont ensuite retrouvés devant le bureau de poste de Fouquières-lès-Lens pour un point presse.

Malgré la pluie, ils étaient nombreux ce lundi à s'être déplacés pour signer la pétition. "C'est pour éviter que la poste ferme. Parce que déjà qu'il n'y a plus grand chose à Fouquières, heureusement qu'on a encore une poste", explique Patricia, qui habite la commune depuis plus de 20 ans. Joseph lui non plus n'a pas hésité à signer. Il pense surtout aux personnes âgées, qui comptent beaucoup sur la poste pour leurs démarches. "Il y a beaucoup de pensionnés, beaucoup de retraités des mines qui viennent à la poste", soupire-t-il.

Dans les communes concernées par cette réorganisation comme Fouquières-lès-Lens, il pourrait bientôt n'y avoir qu'un seul agent par bureau de poste. Pour Donata Hochart, la maire de la commune, cela va forcément obliger le bureau à réduire ses horaires d'ouverture. "Il y aura peut-être des tranches horaires où elle restera ouverte : un créneau le matin ou l'après-midi, deux jours par semaine... On ne sait pas, on est dans l'incertitude", déclare l'élue.

Devant le bureau de poste, ils étaient aussi une dizaine de la CGT à être venus apporter leur soutien, comme Jean-Michel. Pour lui, c'est essentiel de garder des bureaux ouverts dans la commune. "Il vaut préserver le service public. On le voit dans nos villages, il n'y a plus de boulangerie, plus de poste, plus de centre des impôts...Et les gens doivent se déplacer en voiture, ce qui est compliqué pour les personnes âgées", dénonce-t-il.

La Poste n'a pour le moment pas souhaité s'exprimer. Elle rappelle cependant que cette réorganisation n'est qu'en phase de concertation et qu'aucun poste ne sera supprimé.