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Entre commandes record et montée en cadence, ça plane pour Airbus Atlantic à Nantes

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Avec plus de 2.000 commandes enregistrées l'an passé, Airbus ne connaît pas la crise. Pour faire face à la demande et à une montée en cadence de toutes ses lignes de production, le site nantais d'Airbus Atlantic est à la recherche de main-d'œuvre. Reportage dans les hangars de l'avionneur.

Les entrées d'air, qui font partie des réacteurs des Airbus, sont fabriqués sur le site d'Airbus Atlantic à Nantes. Les entrées d'air, qui font partie des réacteurs des Airbus, sont fabriqués sur le site d'Airbus Atlantic à Nantes.
Les entrées d'air, qui font partie des réacteurs des Airbus, sont fabriqués sur le site d'Airbus Atlantic à Nantes. © Radio France - Florian Cazzola

"Nantes, c'est une super usine", glisse le nouveau directeur du site d'Airbus Atlantic, Damien Guillon. Alors que l'avionneur européen a enregistré un record de commandes, l'an dernier, la montée en cadence se matérialise sur toutes les chaînes de fabrication, des A320 aux A350. "Notre objectif est de faire sortir 75 avions par mois de la famille A320 dans les deux années qui viennent", détaille Damien Guillon, transféré de Montoir-de-Bretagne à Bouguenais en octobre. Pour y parvenir, l'entreprise a besoin de recruter. Quelque 1.000 emplois ont été pourvus sur l'ensemble des usines du groupe en 2023, dont 140 à Nantes. "C'est un enjeu fort", glisse cet ancien officier de la Marine marchande.

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Le site Airbus Atlantic de Nantes est composé d'une vingtaine de hangars répartis sur 88 hectares.
Le site Airbus Atlantic de Nantes est composé d'une vingtaine de hangars répartis sur 88 hectares. © Radio France - Florian Cazzola

"Il faut que tout le monde retrouve sa cadence d'avant Covid"

Au cœur de ces immenses hangars, les bruits de perçages se mêlent à ceux des machines et des lignes de production. Et ci et là, des bâches délimitent des secteurs en pleine transformation. "On est en train de modifier notre chaîne d'assemblage, confirme le quadragénaire, un des seuls autorisés à s'exprimer face à la presse. On est en train de la dupliquer comme sur les entrées d'air de l'A320 où on va bientôt en avoir deux. On va également rajouter de l'automatisation et venir mettre un certain nombre de robots qui vont libérer les opérateurs qui faisaient du perçage en manuel, par exemple."

Le groupe a investi un milliard d'euros sur trois ans pour acheter des nouvelles machines et accélérer le nombre de caissons centraux de voilure, d'entrées d'air, ou encore de gouvernails d'A400-M qui transitent à Bouguenais avant de rejoindre Montoir-de-Bretagne, Hambourg ou un autre site de l'avionneur. "Ce qui est jamais vu est de faire monter l'ensemble des programmes en même temps, poursuit le patron. Il faut que tout le monde retrouve sa cadence d'avant Covid mais les gens se sont adaptés. Cela a parfois été un peu difficile et douloureux, et quelque part ça demande un effort supplémentaire." Parfois, quand cela est possible, cela signifie de passer en trois-huit.

Autrefois réservé aux entrées d'air de l'A380, cet hangar a été repensé pour accueillir les parties de réacteurs des autres avions d'Airbus.
Autrefois réservé aux entrées d'air de l'A380, cet hangar a été repensé pour accueillir les parties de réacteurs des autres avions d'Airbus. © Radio France - Florian Cazzola

L'avion du futur en partie conçu à Nantes

Environ 2.500 salariés foulent déjà les 88 hectares du site. Mais ce n'est plus assez. "On était clairement en difficulté l'an passé parce-que c'était la première année de redémarrage post-Covid, on a eu besoin d'ajuster notre dispositif, concède Damien Guillon. Mais on a une équipe qui travaille sur ça et on est parvenu à remplir nos objectifs. On va encore recruter environ 1.000 personnes cette année à Airbus Atlantic, on propose des parcours d'intégration, on forme les gens. On est capable de donner des perspectives." L'enjeu est de taille pour une multinationale qui veut rester le leader du secteur.

Le groupe Airbus Atlantic a investi un milliard d'euros sur les trois prochaines années pour accélérer les cadences de production.
Le groupe Airbus Atlantic a investi un milliard d'euros sur les trois prochaines années pour accélérer les cadences de production. © Radio France - Florian Cazzola

"On aime bien être les premiers, on ne va pas se le cacher", sourit un ajusteur-monteur sur la ligne de production de l'A350. Et pour continuer de l'être, en plus de travailler sur des matériaux plus légers, une centaine de salariés travaillent sur l'avion de demain dans le plus grand secret.  "C'est tout ce qui concerne l'avion à hydrogène et les premières briques technologiques que l'on a besoin de démontrer, c'est notre capacité à stocker et distribuer à l'intérieur d'un avion de l'hydrogène pour être capable de venir alimenter notre propulsion, détaille le directeur, qui pèse ses mots pour ne rien laisser échapper. Un certain nombre de démonstrateurs sont en cours de développement pour faire voler des avions avec une partie de propulsion hydrogène dans les années qui viennent." Pour continuer de planer au dessus de la concurrence.

L'A350 est en partie construit sur le site de Nantes.
L'A350 est en partie construit sur le site de Nantes. © Radio France - Florian Cazzola

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