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En Mayenne, les sans-abris face au froid et à la crise sanitaire

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Il neige depuis plusieurs jours en Mayenne, surtout dans le nord du département. Ce jeudi, Météo France annonce -2°C à Gorron et -1°C à Ernée. Pour les sans-abris de l'agglomération de Laval, cela rend le quotidien encore plus difficile et la crise de la Covid-19 n'arrange rien.

Un camp de fortune au nord de Laval Un camp de fortune au nord de Laval
Un camp de fortune au nord de Laval © Radio France - Martin Cotta

En Mayenne, la nuit, les températures descendent en dessous de zéro degré. En ce début janvier 2021, dans l'agglomération de Laval, certains sans-abris vivent dans des camps de fortune. À deux pas de la station d'épuration par exemple, route de L'Huisserie, au bord de la Mayenne, une petite tente rouge se cache entre deux bosquets. C'est celle de Jean-Paul, bien connu dans le quartier. Son sac de couchage, mouillé par les quelques flocons du matin, est étendu sur une branche. 

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Certains sans-abris tentent de survivre au froid dans de simples tentes, comme ici, au sud de Laval
Certains sans-abris tentent de survivre au froid dans de simples tentes, comme ici, au sud de Laval © Radio France - Martin Cotta

Une question de "dignité"

Au nord de Laval cette fois, près d'un rond-point, quatre tentes sont installées côte à côte. Là encore, personne en journée. Des casseroles gisent dans l'herbe avec des barquettes vides, laissant deviner le contenu d'un récent repas. D'après Rwaïda Ayache, coordinatrice de l'accueil de jour La Porte ouverte, à Laval, les occupants de ces camps refusent le plus souvent les logements d'urgence. "Certains ont fait le choix d'avoir un animal de compagnie, et il est très important pour eux, c'est un membre de la famille. Sauf que ces animaux ne sont pas adaptés aux logements d'urgence. On m'a déjà dit : 'Je préfère mettre deux ou trois pulls malgré le froid, mais avoir ma tente, dormir tout seul.' Certains parlent de dignité et disent vouloir se débrouiller tout seul", explique la jeune femme. 

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Le froid a au contraire poussé Philippe*, la quarantaine, à dormir dans une chambre trouvée par le 115. En début d'hiver, l'homme et son épouse se sont fait expulser de leur maison par le propriétaire. "On s'est retrouvé sans meuble, sans rien, sans papiers. La gendarmerie nous a dit d'appeler vite le 115. Le couple vit maintenant dans un petit appartement. "Ça rassure, ça réchauffe et ça nous encourage à aller de l'avant", termine Philippe. 

* Le prénom a été changé pour garantir l'anonymat.

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